Il faudrait une vie entière pour toutes les visiter… La République des Philippines est un archipel constitué de quelque 7 000 îles, entre la Chine et l’Océan Pacifique ! Entre plages et lagoons paradisiaques, formations géologiques gigantesques et cascades à couper le souffle, voici les cinq lieux à ne surtout pas rater lors de son séjour aux Philippines !
Un archipel de 7000 îles
Il faudrait une vie entière pour toutes les visiter… La République des Philippines est un archipel constitué de quelque 7 000 îles, entre la Chine et l’Océan Pacifique ! Autant dire qu’il y aura une grande partie transport dans votre trip si vous avez l’ambition de découvrir les nombreuses richesses que ce pays d’Asie du Sud-Est a à vous offrir. Découvert en 1521 par Magellan, l’archipel des Philippines a été trois siècles durant sous la domination espagnole. L’explorateur a converti à l’époque le chef local de l’île de Cebu au catholicisme : c’est d’ailleurs aujourd’hui le seul pays d’Asie catholique et la ferveur des habitants est tout juste incroyable ! Vous pourrez observer de nombreuses églises et cathédrales centenaires sur votre passage, ainsi que de nombreux messages religieux ou images sur les jeepneys et tricycles. Et que dire de la messe au sein de la cathédrale de Manille, juste sublime !
Ce pays est très attaché à la démocratie et à l’héritage culturel occidental. Après les Espagnols, les Philippines ont été durant un demi-siècle sous la tutelle américaine… Basket-ball, fast-food, cela se ressent d’ailleurs dans les mœurs quotidiennes des Philippins. Il y a parfois plusieurs terrains de basket dans le même village et les Mac Donald et autres Starbucks sont légion.
Si la pauvreté est omniprésente, notamment dans la capitale, Manille, la terre très fertile et le climat favorable aux récoltes permettent de nourrir aisément toute la population. La nourriture n’est à ce titre pas chère du tout (il est facile de trouver un repas à 1 euro), tout comme le prix de l’essence. Certains types de transport sont ainsi très bon marché. Le pays idéal pour un backpaper, non ?!
Voici les cinq endroits incontournables sur cet archipel plein de surprises !
1 – Bohol et ses célèbres Chocolate Hills
Bohol est une île de la région des Visayas, dans le sud des Philippines. C’est l’une des plus grandes îles de l’archipel, qui rappelons-le, compte plus de 7 000 îles… Réputée pour ses collines de chocolat, elle attire chaque année des milliers touristes. Pour s’y rendre, il faut prendre un vol domestique depuis Manille : le vol jusqu’à l’aéroport Tagbilaran de Bohol est assez rapide (il faut compter une heure trente de trajet) et le prix très abordable ( il nous a coûté 60 euros en réservant cinq jours avant…)
Mais de nombreuses autres activités sont à faire à Bohol, et je vous conseille de louer un scooter pour profiter à fond des environs. Les sourires des enfants devant les magnifiques écoles colorées ponctueront votre trajet… Ils n’auront d’égal que la nature luxuriante des environs, à l’instar de la forêt de Mahogany… De nombreuses activités sont à faire sur l’île : plages paradisiaques, vie nocturne animée, rencontre atypique avec l’un des plus petits primates au monde, ou croisière sur la rivière Loboc…
Prenez de la hauteur
Prenez quelque 1700 collines de forme conique d’environ 100 mètres de hauteur sur un peu plus de 50 kilomètres carrés… C’est le décor des Chocolate Hills, ou collines de chocolat, sur l’île de Bohol. Ces formations géologiques datent d’il y a environ 2 millions d’années, lorsque les eaux recouvraient encore cette région.
Sable, calcaire, couches successives de corail et de coquillage ont formé ces dômes naturels. Si la mer s’est peu à peu retirée, en raison des mouvements des plaques tectoniques, les collines sont toujours bel et bien présentes… Elles sont l’un des points d’intérêts majeurs de cette île des Visayas pour des milliers de touristes qui viennent les contempler chaque année… Leur couleur (brune marron) fait penser à du chocolat lors de la saison sèche( de décembre à mai), d’où leur nom de collines de chocolat.
Un viewpoint, le Chocolate hills complex, permet d’avoir un panorama à couper le souffle sur plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. Pour y accéder, il vous faudra tout d’abord rallier la ville de Carmen, à une cinquantaine de kilomètres de Tagbilaran. Puis vous acquitter d’un droit d’entrée de 50 pesos (soit environ 80 centimes).
Un parking est mis à disposition pour les personnes, qui, comme moi, arrivent en scooter. Un départ jusqu’au point de vue se fait en minivan toutes les dix minutes environ. Une fois sur place, plusieurs niveaux s’offrent à vous : un panneau I love Chocolate Hills permet aux Instagrameurs de faire de magnifiques photos. Des toilettes, une boutique souvenir et restauration se trouvent à proximité. Mais le véritable spectacle est un peu plus haut : après avoir gravi quelques dizaines de marches, une vue exceptionnelle s’offrira à vous. Il est conseillé de s’y rendre pour le lever ou le coucher du soleil… Bon, j’arrivais en scooter de Panglao donc j’ai dû partir un peu avant le coucher du soleil (j’avais environ une heure trente de route), mais le panorama était déjà magique ! Et la route pour y accéder vaut vraiment le détour. Si vous arrivez de Tagbilaran, comme moi, le sanctuaire des tarsiers (dont je vous parle dans le prochain point) est l’étape toute trouvée…
2 – L’île de Cebu et ses surprenantes Kawasan Falls
C’est sans conteste le spot le plus connu et le plus touristique de l’île de Cebu ; les Kawasan Falls, à 45 minutes de Moalboal. En me renseignant sur les différentes attractions incontournables, je suis vite tombé sur ce site naturel composé d’immenses chutes d’eau ! Autant dire que cette session de canyoning dans un décor paradisiaque a vite fait partie de ma “To do list” des Philippines… Après Oslob, et ses requins-baleine, je me suis donc rapproché de Moalboal, plus au nord de l’île, dans le but de m’y rendre. En ce moment, l’accès aux Kawasan Falls ne se fait qu’accompagné d’un guide : il faut réserver une journée de canyoning, mais ça vaut vraiment le coup et il serait bien dommage de passer à côté !
Un homme rencontré sur le parking d’une des plages de Moalboal, du nom de Tamir, avec qui j’ai sympathisé m’a proposé de se joindre à son groupe pour se rendre sur le site. Le tarif et le package ( prise en charge au départ de l’hôtel, équipements, entrée dans le parc, guide, déjeuner) sont très attractifs, mais l’heure du départ est un peu tardive (prise en charge entre 8 heures et 8 h 30 à l’hôtel, trajet de 45 minutes jusqu’au site). J’ai lu dans plusieurs articles qu’il faut se rendre très tôt aux Kawasan falls ( un peu comme pour les requins-baleines d’Oslob) si on veut éviter les nombreux touristes qui envahissent les lieux aux alentours de 9 ou 10 heures.
Je trouve un contact qui me propose un peu le même prix que celui de Tamir, mais sans la prise en charge à l’hôtel, et à l’heure qui me convient (1350 pesos par personne avec le déjeuner inclus). Ça tombe bien, nous avons un scooter et je me plais à rouler aux Philippines (sauf quand il pleut des cordes). Le rendez-vous est donc donné à 7 heures sur site le lendemain matin. Réveil à 5 heures 45, départ à 6 heures 15 et 45 minutes de route… sous une pluie diluvienne ! Notre contact nous attend devant l’église Santo Tomas de Villanueva Parish. Nous le suivons en scooter jusqu’au centre Canz Tour Services où nous recevons nos équipements pour la journée : casques, gilets de sauvetage et chaussures pour les rochers. Je vous conseille également de prévoir un “ Ocean pack” pour protéger vos affaires de l’eau, notamment durant les sauts.
Un scooter de l’agence nous prend en charge (nous montons à deux derrière lui) pour nous amener jusqu’en haut des collines, à 15 minutes de là environ… Bon, je dois descendre du scooter à deux reprises (nous sommes trop lourds en montée) et je fais une partie de l’ascension en courant… Nous suivons ensuite notre guide et marchons une dizaine de minutes avant de nous jeter à l’eau !
S’ensuivent de merveilleux moments, parmi mes meilleurs souvenirs aux Philippines. Nous avons passé 4 heures extraordinaires sur ce parcours de canyoning, à nous en mettre plein les yeux devant les sublimes paysages, escalader des rochers, plonger du haut de falaises allant jusqu’à 12 mètres de hauteur, nager dans l’eau turquoise du site, flotter, traverser des cascades… Les sauts étaient parfois vertigineux, mais quelle sensation ! Plusieurs tyroliennes depuis lesquelles on pouvait se jeter à l’eau étaient également présentes sur le parcours, dont une à la fin… Pendant qu’on nous préparait un bon repas, j’ai pu sauter au moins une dizaine de fois, avant de me poser pour observer le paysage. Arrivés très tôt sur le site, nous avons de plus évité les groupes et avions l’impression d’être seuls au monde !
Cerise sur le gâteau, le délicieux repas préparé après ces 4 heures bien sportives. Au menu, plusieurs viandes au barbecue, du riz et du pancit (spécialité de nouilles philippines).
Informations utiles
- Adresse : Matutinao, Badian, Cebu, Philippines.
- Horaires : site naturel, ouvert tous les jours. L’accès se fait en compagnie d’un guide.
- Site internet : www.kawasancanyoneering.com.ph.
3 – Manille et son quartier Intramuros
La capitale des Philippines, Manille (ou Manila), peut faire peur de prime abord. Le taux de chômage élevé et la pauvreté qui y règne se ressentent dès les premiers pas dans cette ville située sur la côte ouest de l’île de Luzon. Cette dernière figure parmi les villes les plus densément peuplées du monde. Il existe une énorme disparité entre les différents quartiers de cette ville où l’on peut retrouver d’énormes buildings tout comme des bidonvilles (où 40 % des habitants vivent).
On peut vraiment dire que Manille fourmille de monde avec ses 1,6 million d’habitants… 12 millions si l’on prend en compte toute l’aire urbaine (Metro Manila). Si bien que la mendicité y est très présente, que l’on peut y observer de nombreux enfants quémander toute la journée. Le transport y est en outre très difficile et il faut parfois plusieurs heures pour se rendre d’une extrémité de la ville à l’autre. Pollution prostitution et arnaques en tous genres viennent compléter ce tableau peu reluisant. On peut ainsi lire dans de nombreux guides touristiques et sites de voyages que la capitale des Philippines est à éviter absolument. C’est, à mon sens, totalement faux.
Certes, son décor tranche avec la beauté paradisiaque des paysages que l’on peur retrouver dans l’archipel des Philippines ; mais Manille mérite d’être visitée pour mieux comprendre le mode de vie des Philippins dans les grandes villes (comme Cebu). Visiter Manille, c’est également apprendre sur son passé colonial et en apprendre sur l’Histoire des figures qui ont marqué le pays et son indépendance ( à l’instar du docteur José Rizal). Le quartier Intramuros dispose notamment de nombreuses richesses, tout comme Chinatown ( le plus vieux Chinatown au monde). Il serait également dommage de ne pas goûter à la street-food de la capitale, dont les nombreux commerçants revisitent dans leurs stands les nombreuses spécialités de l’archipel.
Son aéroport international ( Ninoy Aquino International Airport) est un passage obligé pour tout voyageur qui arrive aux Philippines et il serait donc dommage de ne pas profiter d’une ou deux journées pour visiter Manille. Je vous emmène dans les endroits à voir absolument lors de votre visite de cette capitale pleine de contrastes…
Le fort Santiago, témoin du passé colonial
Le fort Santiago porte le nom de l’apôtre devenu Saint Patron des Espagnols. Situé dans le nord-ouest du quartier Intramuros (témoin du passé colonial hispanique de la ville), le début de sa construction date de 1571. On la doit au conquistador espagnol Miguel Lopez de Legazpi. Elle a duré 15 ans, puis le site a connu de multiples rebondissements… De nombreuses personnes y ont notamment été emprisonnées, à l’instar du héros national philippin José Rizal. Des traces de pas de son ultime trajet, de sa cellule jusqu’au lieu où il fut exécuté (lire ci-après le point sur le parc Rizal) y sont notamment visibles. Outre la période coloniale, le site a également connu bon nombre d’emprisonnements durant la Seconde Guerre mondiale.
Construit sur l’ancien palais du chef des musulmans philippins Rajah Sulayman (dont les fortifications sont toujours visibles), le fort Santiago a longtemps figuré comme la première forteresse du gouvernement espagnol aux Philippines. Mais aussi comme un centre névralgique du commerce d’épices des colonies vers l’Espagne. La première version du fort a été détruite lors de l’invasion de pirates chinois… Une fois ces derniers maîtrisés et repoussés hors du pays par les Espagnols, le fort Santiago a été reconstruit de manière plus solide, à l’aide de pierres volcaniques provenant de l’archipel (du côté de Makati), et ce, en 1590. Le site est à nouveau détruit en 1645, mais cette fois-ci par un tremblement de terre. Il est restauré par les Espagnols de 1658 à 1663. Il tombe ensuite sous le joug britannique (1762 à 1764), et sert de quartier général. Puis, il devient un centre de commandement américain lors de leur conquête de la ville quelques années plus tard (1778).
Le fort Santiago devient une prison lors de la Seconde Guerre mondiale et la domination japonaise de la ville. On peut retrouver les traces des nombreux actes de torture et d’exécution qui y sont alors perpétrés. Notamment à l’encontre d’opposants philippins. Ce sont ensuite les Américains qui reprennent possession du site, fortement endommagé par les combats qui y ont fait rage (lors de la libération)… Il servira de dépôt quelques années avant de devenir un sanctuaire sous le gouvernement philippin (à partir de 1946).
La visite du site s’effectue en deux à trois heures, et peut même durer un peu plus longtemps si l’on s’attarde dans les cafés et restaurants… De la musique espagnole, rappelant l’époque coloniale, y résonne et on se prend à flâner dans les agréables jardins menant à un petit étang, et à la porte principale. L’endroit idéal pour prendre une photo avant de continuer son chemin, et de se retrouver face à la statue de José Rizal.
À quelques pas de là demeure le bâtiment où il fut incarcéré juste avant d’être exécuté. Il est aujourd’hui transformé en musée (nommé Shrine of Jose Rizal) qui retrace son parcours, de sa cellule à la salle du tribunal. Divers objets et reliques concernant le héros national et sa famille y sont exposés. Les anciennes fortifications du palais de Rajah Sulayman, une petite chapelle, ainsi qu’une caserne espagnole datant du XVIIIe siècle complètent le site. De nombreux Américains et Philippins furent emprisonnés dans cette dernière, et il est également possible de se rendre dans les anciens cachots. Des photos et une reconstitution des abominables conditions de détentions des prisonniers y sont présentes. Lors de la libération, les corps de 600 philippins y ont été retrouvés. Une stèle en leur honneur a été érigée à l’extérieur.
Mon avis : C’est le site incontournable lors de toute visite de Manille. On en apprend énormément sur son passé colonial et il est vraiment agréable de se balader dans les différents jardins, se poser en terrasse pour un boire un verre tout en écoutant de la musique espagnole. J’ai littéralement été plongé en pleine époque coloniale en visitant ce site. On peut observer les nombreux canons mis en place par les Espagnols, le long des remparts… Et on peut aisément imaginer les nombreuses batailles, notamment contre les pirates chinois, qui ont fait rage sur le site. À l’extérieur, les nombreuses calèches viennent renforcer ce sentiment. Le site est également très instructif et témoigne des nombreuses atrocités perpétrées durant la Seconde Guerre mondiale. Je suis notamment ressorti du « donjon » (les cachots) avec une certaine émotion. De nombreux sites d’intérêts composent le quartier historique dit Intramuros… Je vous conseille de le visiter à pied, et de prendre le temps de vous arrêter au gré de vos envies !
4 – L’île de Coron, la perle de Palawan
C’est LA perle des Philippines… Et incontestablement le gros coup de cœur de mon séjour sur l’archipel de 7000 îles. L’île de Coron impressionne par ses énormes et majestueuses formations rocheuses calcaires, ses lacs, lagons aux eaux turquoises et plages paradisiaques… Un paysage qui ressemble à s’y méprendre à celui du film Avatar, la voie de l’eau ! Elle est de plus administrée par un peuple des mers : c’est là que résidait en effet une population ancestrale, celle des Tagbanwa. Il faut d’ailleurs payer des taxes d’entrée pour chaque lieu visité en bateau traditionnel, ou bangka, à la tribu. L’île a en effet été reconnue comme domaine ancestral de ce peuple en 2004. Le seul moyen de s’y rendre est donc en bateau. C’est pourquoi, l’île est totalement préservée et dépourvue de complexes hôteliers ou autres constructions.
Les départs pour ces tours réputés, communément appelés Island hopping, se font depuis le port de Coron-ville (qui porte le même nom mais fait quant à elle partie de l’île de Busuanga)… C’est là que séjournent les touristes et habitent quelque 2500 philippins. Une petite ville animée, où l’on trouve de nombreux bars et restaurants, mais pas du tout stressante. Une magnifique église, et un point de vue à couper le souffle viennent compléter les lieux. Ainsi que de nombreux salons de massage, un karaoké… Et des sources chaudes naturelles, les Maquinit Hot Springs, à 10 minutes de route du centre. Plusieurs plages sont également situées à proximité.
Si vous souhaitez aller boire un verre et passer un bon moment, je ne peux que vous conseiller le Tribu Kuridas bar and tatoo. Dans cet endroit, des concerts live sont donnés tous les soirs à partir de 20 heures. Le staff est vraiment sympa, notamment le chanteur et guitariste, Jai, avec qui j’ai passé plusieurs journées en bateau. Comme son nom l’indique, il est possible de se faire tatouer : plusieurs artistes résidents disposent d’un petit local dans le bar et proposent de nombreux motifs traditionnels. Les bières et cocktails sont de plus abordables, et après le concert du soir, l’endroit se transforme en boîte de nuit jusqu’au petit matin… Mon QG sur l’île !
Faites le tour de l’île en bangka privé
L’autre option quand on est à Coron, c’est de réserver un bateau privé pour faire le tour des plages, lacs et lagons. Il faut être plusieurs si l’on ne veut pas exploser son budget ! Un tour privé comporte plusieurs avantages, dont celui de choisir l’heure de départ, et les différents spots dans lesquels on veut s’arrêter. On peut également s’arrêter le temps qu’on veut et le programme n’est pas figé et peut évoluer selon nos envies durant la journée…
J’ai choisi cette option à plusieurs reprises durant mon séjour à Coron : nous étions un groupe de quatre personnes et cela nous revenait du coup moins cher qu’un tour en groupe, nourriture et boissons comprises. La plupart du temps, nous donnions rendez-vous à notre guide à 6 heures du matin au marché pour choisir la nourriture. Le staff du bateau (ils sont entre deux et trois, cela dépend des jours) prépare lui-même le repas sur le bateau à l’heure du déjeuner et nous nous posons sur une plage pour déjeuner. Il fallait compter environ 3000 pesos pour le bateau (divisé par quatre personnes), entre 400 et 700 pesos de taxes d’entrée (selon le nombre de spots choisis) sur les différents spots, et 1500 pesos de nourriture et boissons (comprenant le soft et les différents alcools)… Soit en moyenne 1400 pesos philippins par tête (contre 1499 PHP pour le Super Ultimate tour) !
Nous partions pour la plupart du temps vers 7 heures, bien avant les groupes des tours organisés, et étions seuls au monde sur les premiers lieux visités… Nous rentrions le soir au coucher de soleil : le dernier jour, nous avons négocié pour observer ce dernier depuis un spot dont le secret est bien gardé, du nom de Secret Lagoon (un lagon avec grotte, et à l’eau magnifique). C’était vraiment sublime ! Le propriétaire du bateau, avec qui nous avons sympathisé (nous avons fait appel au même staff les quatre journées en mer) nous a emmené dans plusieurs lieux cachés, ne figurant pas sur les tours pour faire du snorkeling (au milieu des coraux), mais également pour déjeuner (nous étions encore une fois seuls au monde…)
Nos journées se résumaient donc à découvrir de nouveaux lacs et lagons plus beaux les uns que les autres, faire du snorkeling, déguster de délicieux repas sur des plages paradisiaques préservées… Mais également écouter Jai chanter et jouer de la guitare tout en dégustant du rhum local (Tanduay rhum), faire bronzette, et contempler les couchers de soleil… avant de regagner le bar de la tribu Kuridas jusqu’au petit matin. Une semaine hors du temps dans un décor paradisiaque !
Si le paradis existe, il s’appelle Coron…
5 – Oslob (Cebu), et ses requins-baleines
Sur le chemin du retour, nous passons devant le site dans lequel nous nous rendrons demain et passons y faire un tour afin de prendre des informations : il s’agit du spot d’observation des requins-baleines d’Oslob. L’une des étapes que nous voulions absolument faire lors de notre séjour aux Philippines. On nous prévient qu’il faut venir tôt… Très tôt, aux environs de 5 h 30 pour éviter des files d’attente interminables. Après une petite soirée dans un restaurant d’Oslob, nous nous couchons donc vers 23 heures 30 – minuit.
Le réveil est quant à lui fixé à 4 h 30 et les affaires sont prêtes ! Il faut approximativement 40 minutes de route pour rejoindre le site depuis le petit village d’Oslob. Mais nous ne sommes pas les premiers à arriver et une bonne centaine de personnes est déjà présente sur les lieux. Nous ferons en conséquence partie du groupe 2, celui de 6 heures du matin. Concernant le parking, de nombreux Philippins nous ont interpellés sur plusieurs centaines de mètres en amont, mais nous avions repéré les lieux la veille et vu qu’il était possible de se garer gratuitement à l’intersection de la route et de la rue qui mène au Whale-Watching. Un Philippin nous le confirme et malgré les remontrances de certains autochtones, nous aide à nous garer pour ne pas gêner !
Ici, le requin-baleine est nourri par les autochtones, qui en ont fait un juteux business… Si bien que le gentil géant des mers est devenu quelque peu sédentaire ! C’est d’ailleurs pour cela que l’activité est parfois décriée. Mais quand on écoute les Philippins, on comprend vite que l’observation du plus gros poisson du monde nourrit des familles entières… À la base, les pêcheurs en avaient marre que les requins-baleine détruisent leurs filets. Oslob est en effet situé sur le circuit migratoire du colosse. Après les avoir chassés quelque temps, ils ont commencé à les nourrir. Et ont constaté que ces derniers revenaient tous les jours. De là est né le Whale-Watching d’Oslob.
Après le brief, nous nous acquittons de la somme à régler (1000 pesos chacun, soit environ 18 euros) et sommes équipés d’un gilet de sauvetage. On nous donne un numéro et nous faisons la queue en attendant le premier flot de bateaux qui revient vers le rivage. Nous louons une Go Pro pour 600 pesos : il serait dommage de ne pas repartir de cette expérience avec quelques souvenirs. Mon amie stresse un peu, mais je tente de la rassurer et nous embarquons sur le banka (bateau traditionnel philippin) pour nous à une centaine de mètres seulement de la plage.
Quelques minutes plus tard, nous voilà à l’eau, munis de masques ! Et il ne faut pas attendre longtemps pour voir s’avancer vers nous le premier requin-baleine. Il nage d’une façon majestueuse tout en se nourrissant de plancton. Il faut rappeler que ce dernier est totalement inoffensif et se nourrit de petites crevettes, de planctons, d’algues… Plus d’une tonne par jour, rien que ça ! Si le requin-baleine peut atteindre jusqu’à 20 mètres et dépasser les 30 tonnes, ceux observables à Oslob mesurent entre 5 et 15 mètres. Il nage en moyenne à 5 km/h. Et croyez-moi, ça fait déjà bizarre quand un poisson de cette envergure passe tout près de vous. Il est bien entendu interdit de les toucher et de les approcher à plus de trois mètres (même si cela est parfois difficile) car ils ne sont pas immunisés contre les bactéries propagées par l’Homme. Nous passons une bonne demi-heure dans l’eau et il nous faut plusieurs heures pour nous remettre de nos émotions. Un moment magique !
Informations utiles
- Adresse : Natalio Bacalso Avenue, Oslob, 6023 Cebu, Philippines.
- Site internet : oslobwhalessharks.com.