Première métropole mondiale avec ses 37,27 millions d’habitants, la capitale nippone, à l’instar de son carrefour de Shibuya, ne dort jamais… Tokyo fourmille d’expériences insolites à faire vivre aux voyageurs… En voici 10 à ne pas rater !
Se balader parmi les cosplayers à Harajuku
Bienvenue à Harajuku, un quartier excentrique très prisé de la jeunesse tokyoïte. Situé à proximité du sanctuaire Meiji-jingu, il reflète parfaitement ce contraste entre tradition et modernisme que l’on retrouve bien souvent dans l’archipel nippon. Adolescents et jeunes adultes passionnés par la mode, et le Cosplay, expérimentent ici les looks les plus extravagants !
Le lieu est fréquenté par des personnes qui revendiquent une culture vestimentaire et musicale décalée, loin des standards imposés. Inspirés des personnages de leurs jeux vidéos, mangas et animés préférés, ils rivalisent d’originalité dans leurs tenues et leurs accessoires. Coupes de cheveux extravagantes, accessoires et vêtements formant un arc-en-ciel de couleurs, les cosplayers arborent des styles en tous genres : qu’ils soient vintages, décontractés, gothiques, rock’n roll, sexy ou kawaï (mignons, NDLR)… Il n’est pas rare de croiser les cosplayers munis de répliques de katanas et autres armes, leurs super-héros favoris. Des parades sont régulièrement organisées à Harajuku, sur fond de musique pop japonaise, très ancrée là-bas.
J’y ai passé une journée entière, et une balade dans ce quartier atypique est un spectacle à elle seule. On se croirait en plein dans un anime ! Jouant le jeu, je me suis fondu dans la masse avec mon katana factice, mon bandeau de ninja et mon haut de survêtement Dragon ball Z.
Informations utiles
- Harajuku est une zone située dans le quartier de Jingumae, dans l’arrondissement de Shibuya (connu notamment pour son impressionnant passage piéton).
- Adresse : Station Harajuku : 1 chome 18-20 Jinguumae, 150-0001 Shibuya-ku.
Une partie de Mario Kart grandeur nature
Se faire une partie de Mario Kart grandeur nature, c’est possible à Tokyo ! Libre à vous de choisir votre personnage. Que ce soit dans la peau de Mario, Luigi, Wario, Toad, Yoshi, ou Peach, prenez le volant d’un karting et foncez dans les rues de la capitale nippone à plus 50 km/h. Rappelons que c’est ici que Nintendo a donné naissance au célèbre plombier et à toute sa petite troupe.
Si des accessoires tels que des fausses bananes sont généralement fournis, inutile de rappeler qu’il est interdit de les jeter sur la route. Le Code de la route japonais est aussi, si ce n’est plus, strict que le nôtre. L’amende risquerait d’être salée. Votre permis de conduire français vous sera justement demandé pour participer à ce tour.
Des sessions allant d’une heure… à la journée entière sont possibles, que vous soyez seul ou en groupe (12 personnes maximum pour la plupart des agences proposant ce tour à thème). Selon le temps que vous choisissez, les visites des différents quartiers emblématiques de la ville comme Roppongi, Shibuya, ou Akihabara sont au programme du Mario Kart tour.
Assister à la vente à la criée au marché de Toyosu
La dernière fois que je me suis rendu à Tokyo, j’ai eu la chance de me rendre au célèbre Tsukiji, le marché aux poissons historique et populaire de la ville aujourd’hui disparu. Ce dernier a en effet été remplacé par Toyosu, beaucoup plus moderne et aseptisé.
Il a ouvert ses portes en octobre 2018 à 3 kilomètres du site où se trouvait l’ancien marché (dans l’arrondissement de Koto à l’est du centre, en front de mer). La présence de nombreux visiteurs dans les allées de Tsukiji posait en effet des problèmes d’hygiène. Des centaines de personnes allaient et venaient chaque matin pour assister à la vente à la criée des poissons pêchés le matin même, dans des allées très serrées. Ça valait le coup d’œil !
Et j’ai pu goûter les meilleurs sushis de ma vie, dans un petit restaurant jouxtant Tsukiji où officiait un maître sushi à la renommée mondiale.
J’ai quand même fait plus de trois heures de queue ce jour-là, tellement l’adresse était appréciée des locaux : le restaurant ne recevait que dix personnes à la fois, et un menu unique (qui variait en fonction de la pêche et donc de la saison) était à la carte.
À Toyosu aussi, il est possible d’assister à la vente à la criée, dès 4 h 30 du matin, et de dénicher des sushis et sashimis on ne peut plus frais… La logique est un peu la même qu’à Tsukiji : trois zones de restauration ont, en effet, été installées au niveau des différentes entrées du bâtiment et proposent des produits issus de la pêche du matin même. J’ai prévu d’en tester quelques-uns cette année, en me rendant à Tokyo. Je vous en ferai un retour, promis !
Si vous y êtes rendu ou si vous vous y rendez prochainement et que vous dénichez THE bon plan niveau sushis, n’hésitez pas à le partager dans les commentaires
Informations utiles
- Adresse : 6 Chome-6-2 Toyosu, Koto City, Tokyo 135-0061, Japon.
- Horaires : ouvert de 4 h 30 à 17 heures.
- Tarif : entrée gratuite.
Se rendre dans un Maid café à Akihabara
Le quartier d’Akihabara est le quartier électronique de Tokyo. Il est également connu pour sa culture geek et otaku (terme désignant de façon quelque peu péjorative les personnes portées sur les jeux vidéos, mangas et repliées sur elle-même). On y trouve un nombre impressionnant de jeux vidéos, mangas et objets en rapport avec cet univers. Une salle d’arcade sur quatre étages (le club Sega) y est également présente. Tout comme énormément de cafés plutôt spéciaux appelés Maid café.
Si vous vous promenez à Akihabara, vous serez sans doute très vite abordés par des jeunes filles en uniformes de domestiques ou soubrettes ressemblant à des personnages de mangas. Ce sont en réalité des serveuses ou maid, de ces cafés atypiques, qui connaissent un grand succès au Japon.
Dans leur rôle, quel que soit le café (il y en a énormément dans ce quartier), les maid servent leur Goshujin-Sama (ou maîtres), ont 17 ans et sont célibataires. Mais n’y voyez rien de sexuel, bon nombre d’autochtones s’y rendent d’ailleurs en couple, ou même entre filles. L’idée est de passer un moment “kawaï”, et d’avoir des interactions autour de jeux, de discussions, de prises de photos avec elle. Chaque prestation est bien entendu tarifée. Vous pouvez également commander divers gâteaux et desserts.
Je m’y suis rendu avec trois amis, car on nous avait longuement parlé de ce concept qui fait fureur au Japon. Nous avons payé environ 1000 yens à l’entrée (une boisson était comprise). Très vite, l’une des serveuses nous a proposé de prendre une photo avec elle, de jouer à des jeux. Attention, l’addition peut vite devenir salée !
Le concept est assez délirant tant les expressions gestuelles et verbales des maid sont exagérées. Mais ça fait partie du folklore local et ça mérite d’être testé ! Je ne pourrais vous conseiller une adresse tellement il y en a… marchez dans le quartier et fiez-vous à votre intuition en fonction des maid qui vous abordent !
Informations utiles
- Adresse : Taitō, Tokyo 110-0006.
Dormir dans une capsule futuriste
J’ai tenté l’expérience de dormir dans une capsule, tant pour son côté insolite qu’ économique. Mes amis rentraient en France cinq jours avant moi, et je ne pouvais plus louer les mêmes appartements en Airbnb ou prendre un ryokan (auberge traditionnelle… Solo, ça revient forcément plus cher qu’à quatre ! J’ai donc décidé de dormir dans une capsule, à Tokyo, pour deux nuits.
Imaginez une grande salle, aux allures futuristes, remplie de capsules d’environ 1 mètre de large collées les unes aux autres. On a l’impression d’être dans un film de science-fiction, dans une colonie humaine au sein de je ne sais quel engin spatial. Les capsules sont fermées d’un simple store et on y trouve tout le confort moderne à l’intérieur : télévision, lampe, port USB pour charger son téléphone. Le lit est confortable et mesure 2 mètres de longueur (je fais 1,88m et j’ai de la place une fois mes jambes allongées). Des casiers sécurisés sont prévus pour ranger les affaires personnelles.
L’établissement dispose de plusieurs salles de bains partagées très propres avec des toilettes à la japonaise (avec cuvette chauffante et musique) et des douches spacieuses. Gels douche, shampoings, brosses à dents et même du dentifrice sont mis à la disposition des clients…
Bon, j’aurais sûrement commencé à trouver le temps long si j’avais réservé pour une semaine dans l’établissement, mais pour quelques nuits, le concept est vraiment cool !
Emprunter le gigantesque carrefour de Shibuya
Le nombre de passants aux heures de pointe peut donner le tournis. Le carrefour de Shibuya, à Tokyo, est l’un des plus traversés au monde. C’est l’une des icônes de la capitale nippone et on le retrouve sur de nombreuses photos, dans des séries et des films, à l’instar de Fast and Furious Tokyo Drift ou encore Lost in Translation.
Si vous avez peur de la foule, passez votre tour ! Plusieurs milliers de personnes traversent en même temps sur les célèbres passages piétons en diagonales. Autant dire que le bruit et la lumière sont permanents à Shibuya. Les piétons vont et viennent en direction des buildings, dont les écrans géants passent en continu des publicités, Ils viennent y faire les magasins branchés, se promener entre amis, boire un verre. C’est assez impressionnant à voir à toute heure du jour ou de la nuit… Passer à Shibuya, le Times square Japonais, donne l’impression que la ville ne dort jamais.
Devant la gare de Shibuya, il est possible d’observer la statue du chien Hachiko (devant la sortie du même nom). Ce dernier est devenu célèbre, car il a attendu son maître, décédé, devant la gare, pendant plusieurs années. Ce chien de race Akita avait en effet pour habitude de l’accompagner le matin jusqu’à son train et de l’attendre chaque soir, de 1923 à 1925. Hidesaburo Ueno, alors professeur d’université, décède sur son lieu de travail en mai 1925. Hachiko l’attend, dix ans durant, à la descente de son train…
La fidélité à l’état pur, non ?
Informations utiles
- Adresse du quartier de Shibuya : Tokyo 150-0002.
Chiller à la plage d’Odaiba
Le quartier est totalement futuriste. Il est construit sur deux niveaux, de telle sorte que piétons et automobilistes ne se croisent pas… Le métro est totalement automatisé, le bord de plage offre une multitude de divertissements pour petits et grands, comme du paddle par exemple.
Un robot géant du nom de Gundam semble veiller l’ensemble du site et de la baie de Tokyo. L’île artificielle d’Odaiba dispose en outre de son Musée des sciences émergentes et de l’innovation, très intéressant et ludique. Il y a également une salle d’exposition internationale, un observatoire de la baie de Tokyo (le même building que Fuji TV), une grande roue, de nombreux centres commerciaux, des salles d’arcade, et même une petite réplique de la statue de la Liberté…
On se croirait réellement dans un autre monde à cet endroit de Tokyo, et je vous conseille d’y passer au moins une journée entière tant les activités possibles sont variées. Que ce soit pour faire du shopping, chiller ou boire un verre en bord de mer, visiter les différents musées, il y en aura pour tous les goûts !
Odaiba était autrefois appelée Daiba, ce qui signifie forteresse. Elle a en effet été construite pour protéger la ville de Tokyo à la fin de l’époque Edo (1603-1868). Le gouvernement féodal, connu pour sa politique isolationniste, construit en effet cette île et l’arme de canons. Vous l’aurez compris, son utilité est tout autre aujourd’hui et il vous serait dommage de ne pas visiter l’impressionnante Odaiba si vous vous rendez à Tokyo.
Pousser la chansonnette dans un karaoké privatif
Celui qui n’a pas poussé la chansonnette dans un karaoké dans l’archipel nippon n’a pas réellement connu le Japon ! C’est le passage obligatoire lors des soirées tokyoïtes et le loisir numéro un pratiqué dans l’archipel.
Le mot karaoké provient d’ailleurs du japonais Kara oke-box, littéralement “ la fosse d’orchestre est vide.” Il faut remonter à 1956 pour en retrouver les origines : les membres de la compagnie de théâtre Takarazuka allaient annuler leur représentation, car les membres de leur orchestre étaient en grève. Matsushita Electric, qui deviendra Panasonic par la suite, fournit alors les équipements nécessaires, dont des cassettes de musique, pour que le show puisse avoir lieu… De là est né le terme karaoké !
Et les Japonais avec qui vous sympathiserez vous proposeront sans doute cette activité. C’est ce qui nous est arrivé dès notre premier soir ! Nous avons bu un verre avec un groupe de Japonais qui nous demandaient d’où nous venions… Et ni une, ni deux, nous nous sommes retrouvés dans un karaoké privatif en plein cœur de Tokyo : l’une des chaînes bien connues du nom de Uta Hiroba. Sachez qu’il y en a plusieurs à Shibuya, et que nous nous sommes rendus dans celui situé à côté du grand et très célèbre centre commercial Shibuya 109.
Nous avons choisi une formule de deux heures avec alcool à volonté et avons payé 2000 yens par personne. Un début de soirée mémorable qui nous a bien ambiancé et a marqué le début d’une amitié avec le groupe de Japonais que nous avons revu plusieurs fois durant notre séjour ! Nous avons continué la soirée dans une boîte de nuit au sein du même quartier.
Pour la petite anecdote, après avoir déambulé dans les couloirs pour je ne sais plus quelle raison au cours de la soirée, et après quelques verres, je me suis trompé de salle… Ce qui a beaucoup fait rire les Japonais que j’ai interrompus. Ces derniers m’ont invité à boire un verre et partager une chanson à leur côté !
Informations utiles :
- Adresse : 27−6, 5F, Udagawachō, Shibuya, 150-0042 Tokyo.
- Horaires : ouvert tous les jours jusqu’au bout de la nuit.
- Prix : 2000 yens par personne pour deux heures dans une salle privative avec alcool à volonté.
Faire une razzia sur les distributeurs, omniprésents
Quand on se balade à Tokyo, on a l’impression que les distributeurs automatiques sont partout… Et si l’on en croit les chiffres officiels, c’est tout sauf une impression. Le Japon est le pays au monde qui compte, en effet, le plus de distributeurs au kilomètres carrés : il y en a plus de 5 millions dans l’archipel et cela représente un chiffre d’affaires de quelque 5 milliards de yens par an, rien que ça !
C’est simple, à Tokyo, comme dans les autres villes japonaises où j’ai pu séjourner, il y a des distributeurs automatiques pour à peu près tout : rouleaux de papier toilette, t-shirts, préservatifs, cartes SIM, parapluies, bananes, glaces, plats surgelés ou confectionnés en direct … pour ceux que j’ai pu repérer ! Niveau boissons, le choix est tout juste incroyable. Et les distributeurs de véritables robots à la pointe de la technologie. Certains sont même dotés de la reconnaissance faciale et vous proposent des produits en fonction de vos goûts et de vos précédents achats… Incroyable, non ?!
Qu’il s’agisse de distributeurs de boissons alcoolisées ou de softs, il est impossible de se balader une journée entière dans la capitale sans en tester une ou plusieurs. Elles sont pour la plupart inconnues en Europe et il faut avouer que leur packaging donne envie…
J’avoue avoir fait plusieurs razzias sur ma route et testé des breuvages en tous genres. Pour les noms et les goûts, je passe mon tour, car c’est souvent écrit en Japonais, mais certaines sont vraiment bonnes ! Alors, si vous êtes de passage à Tokyo, n’hésitez pas à vous attarder sur ces machines, omniprésentes.
Tester un des 600 love hôtels
Dans un love hôtel, on loue une chambre pour quelques heures (plus rarement pour toute la nuit). Les chambres sont bien souvent extravagantes et proposent aux couples, ou relations sans lendemain, un véritable moment d’évasion. Elles sont très présentes dans certains quartiers où la population est dense, comme Shinjuku ou Shibuya (et sa Love Hotel Hill ou colline des Love hôtels).
Il y en aurait plus de 600 dans la capitale nippone : le concept s’est largement développé après la Seconde Guerre mondiale et le business est très juteux ! J’avoue, le jeu de mots est de très mauvais goût, mais j’étais obligé (rires, NDLR).
Attention, certains établissements sont réservés uniquement aux Japonais et refusent les étrangers…tout comme les personnes du même sexe, qu’ils soient Japonais ou étrangers.
Réputées pour être très propres, comme à peu près tout au Japon, les chambres des love hôtels vont de 20m2 à 80 m2 en moyenne. Elles disposent de tout le nécessaire de toilettes, de lits king size et de divers services et accessoires, notamment de grands écrans avec vidéos érotiques à la demande. Certaines sont en effet à thèmes ou haut de gamme et disposent de baignoires équipées de jacuzzis, de karaokés, etc.. Il est possible d’y louer des costumes et toutes sortes d’accessoires que vous trouverez d’habitude dans un sex-shop.
Les love hôtels sont très populaires auprès des jeunes couples japonais ne disposant pas encore de domicile et chez les couples mariés qui veulent s’offrir un peu de piment…