La République des Philippines est un gigantesque archipel constitué de plus de 7000 îles… Si les trajets peuvent parfois être longs d’un endroit à l’autre, votre route sera à coup sûre ponctuée des sourires de ses habitants, ainsi que de somptueux paysages. Voici mes conseils et astuces pour vous déplacer dans ce pays d’Asie du Sud-Est.
Les Philippines, archipel de 7 000 îles
Il faudrait une vie entière pour toutes les visiter… La République des Philippines est un archipel constitué de quelque 7 000 îles, entre la Chine et l’Océan Pacifique ! Autant dire qu’il y aura une grande partie transport dans votre trip si vous avez l’ambition de découvrir les nombreuses richesses que ce pays d’Asie du Sud-Est a à vous offrir. Découvert en 1521 par Magellan, l’archipel des Philippines a été trois siècles durant sous la domination espagnole. L’explorateur a converti à l’époque le chef local de l’île de Cebu au catholicisme : c’est d’ailleurs aujourd’hui le seul pays d’Asie catholique et la ferveur des habitants est tout juste incroyable ! Vous pourrez observer de nombreuses églises et cathédrales centenaires sur votre passage, ainsi que de nombreux messages religieux ou images sur les jeepneys et tricycles. Et que dire de la messe au sein de la cathédrale de Manille, juste sublime !
Ce pays est très attaché à la démocratie et à l’héritage culturel occidental. Après les Espagnols, les Philippines ont été durant un demi-siècle sous la tutelle américaine… Basket-ball, fast-food, cela se ressent d’ailleurs dans les mœurs quotidiennes des Philippins. Il y a parfois plusieurs terrains de basket dans le même village et les Mac Donald et autres Starbucks sont légion.
Si la pauvreté est omniprésente, notamment dans la capitale, Manille, la terre très fertile et le climat favorable aux récoltes permettent de nourrir aisément toute la population. La nourriture n’est à ce titre pas chère du tout (il est facile de trouver un repas à 1 euro), tout comme le prix de l’essence. Certains types de transport sont ainsi très bon marché. Le pays idéal pour un backpaper, non ?!
Quels sont les moyens de transport principaux ?
Le scooter
Je vous conseille de l’éviter à Manille, l’une des villes les plus densément peuplées au monde… car la circulation y est très compliquée et que cela peut s’avérer dangereux ! Mais sur les îles, quel bonheur de partir en scooter à la découverte de somptueux paysages. Sur votre passage, ces derniers n’auront d’égal que les sourires arborés par les habitants…et les cris de joie des enfants qui vous feront signe de la main tout en vous disant « Hello ! »
Le prix moyen de location d’un scooter, c’est 350 pesos philippins (PHP), soit 6 euros. Ça peut monter jusqu’à 500 pesos, notamment dans certains hôtels. D’ailleurs, la plupart des hôtels proposent un service de location de scooter. C’est super pratique ! Concernant l’essence, ça vaut vraiment le coup tellement le prix du plein est faible. Attention tout de même à certaines routes : en fonçant dans un des nombreux trous qui parsèment ces dernières, vous pourrez bien y laisser un pneu. Mais pas de panique, il y a des shops « Vulcanization » tous les 300 mètres. En cas de crevaison, vous pourrez repartir pied au plancher en deux temps trois mouvements !
Le jeepney
Ce moyen de transport atypique est l’une des marques de fabrique des Philippines. Abandonnés par les Américains après la Seconde Guerre mondiale, ces véhicules pullulent dans les rues des grandes villes comme Manille ou Cebu. On les trouve également dans certaines stations balnéaires… L’une des particularités des jeepneys, outre leurs décorations qui ne laissent pas indifférentes, c’est qu’il n’y a pas d’arrêts. Il suffit de lever le bras pour que le chauffeur s’arrête au bord de la route. À vous ensuite de vous faire une petite place, en poussant légèrement les autres usagers (eh oui, ça se fait ici, et personne n’y verra d’outrage !) Faites ensuite passer votre monnaie (9 pesos pour les 4 premiers kilomètres) jusqu’au chauffeur et profitez du spectacle de l’animation de la ville.
À pied
Lors de mes deux journées passées à Manille, j’ai choisi d’explorer les quartiers de Chinatown, et d’Intramuros à pied. Bon, j’ai été interpellé une bonne cinquantaine de fois par des chauffeurs de tricycles ou des taxis, mais je leur ai à chaque fois expliqué, avec le sourire la plupart du temps, que je préférais marcher… L’idéal pour s’arrêter au gré des découvertes, des rencontres, des odeurs de nourriture ! Muni de ma SIM Smart de Google Maps, je me suis repéré à l’aide du point bleu pour me diriger vers les principaux points d’intérêt. Se balader à pied, c’est prendre le temps de vivre au rythme des autochtones, de s’imprégner de l’atmosphère des lieux. Et puis, ça travaille les mollets et c’est bon pour la planète !
Il existe de nombreuses randonnées pour partir à la découverte des rizières de la région de Luzon dans le nord du pays… Ainsi que des treks
Le tricycle
La Thaïlande a ses tuk-tuk, les Philippines ses tricycles. C’est une expérience à vivre au moins une fois lors de votre séjour, et ça change des scooters, taxis ou balades à pied. À Manille, vous trouverez de nombreux chauffeurs de ces engins plutôt atypiques qui vous proposeront des visites des principales attractions.
La calèche
Appelée kalesa, et très utilisée à l’époque coloniale espagnole, la calèche est une bonne activité à faire dans le quartier Intramuros. De la cathédrale de Manille au Fort de Santiago, en passant par le parc Rizal, vous voyagerez à travers le temps au bruit des sabots…
L’avion
C’est le moyen principal de transport d’une île à l’autre, et plusieurs compagnies opèrent les vols domestiques. On peut notamment citer Air Asia, Cebu Pacific ou Philippines Airlines. Les vols sont assez courts et les prix, bien qu’assez chers pour le pays, restent abordables si l’on s’y prend à l’avance ! Attention, ils s’envolent en période de fêtes, ou un à deux jours avant le départ. Nous en avons fait les frais avec ma copine alors que nous voulions nous rendre de Cebu à Coron : le billet était passé de 60 euros (une semaine avant) à 400 euros. Nous avons donc dû changer notre itinéraire (j’en parle un peu plus loin…)
Le ferry
Ça prend du temps, mais c’est une façon économique de se déplacer si l’on veut éviter l’avion. À titre de comparaison, j’ai réservé un ferry de Manille à Coron (sur l’île de Palawan) pour seulement 30 euros (avec couchette). Le trajet dure environ 30 heures, contre 2 heures en avion. Mais le prix n’est bien entendu pas le même !
Le taxi
Si vous entrez dans un taxi, assurez-vous de lui demander le « taxi-meter ». S’il ne le fait pas insister, encore et encore… La prise en charge démarre à 40 pesos philippins et le kilomètre vous revient ensuite de 20 à 50 pesos environ. N’hésitez pas à montrer au chauffeur au moment de lui donner l’adresse que vous avez un GPS. Il évitera ainsi de faire des détours pour gonfler le prix ! Si vous n’avez que des « gros » billets sur vous, demandez-lui également s’il a du change.
J’ai appris la leçon d’une de mes petites péripéties de voyage quelques heures seulement avant que j’écrive ces lignes. J’ai pris un taxi depuis mon hôtel situé à Binando, dans le quartier de Chinatown pour me rendre au CrossFit ( à 8 km de là). Il était 5 h 10 et j’attendais le taxi que m’avait commandé l’hôtel depuis un quart d’heure. Il était coincé dans la circulation de la ville. J’avais mon cours à 18 heures et mon GPS indiquait qu’il fallait au moins 45 minutes pour traverser les 8 km.
J’ai donc pris un taxi au vol ; et pressé, j’ai zappé de regarder si j’avais des petites coupures. Au moment de payer, il m’a fait le coup du « no change » quand je lui ai tendu mon billet de 500 pesos. À savoir que son compteur de Melo, qui m’a donné son numéro de téléphone, affichait 220 pesos. Nous nous sommes du coup mis d’accord : il devait revenir dans une heure et quart me chercher pour me ramener à mon hôtel et pouvait garder les 500 ( ce qui correspond à 8 euros 50 environ). Seulement, à 18 h 30, toujours pas la moindre trace de Melo, et pas de réponse au téléphone…
Pour éviter ce méli-mélo (j’étais obligé de faire ce jeu de mots), pensez à mon conseil ! Pour la petite histoire, une gentille dame du nom de Joy, enseignante rencontrée devant la salle de CrossFit, qui a tenté d’appeler plusieurs fois Mélo, m’a gentiment offert la course retour en Grab, le Uber local. « Don’t trust taxis drivers of Manille » m’a-t-elle dit au passage !
Le Grab
C’est donc l’équivalent et le concurrent local d’Uber. Une solution parfaite pour déjouer les nombreuses arnaques des taxis des grandes villes. Attention, il ne faut cependant pas mettre tous les chauffeurs de taxis dans le même panier : je pense notamment à mon taxi driver d’Oslob, qui a effectué 130 kilomètres pour me ramener ma carte d’identité (oublié dans un hôtel) pour un prix symbolique !
Pour utiliser Grab, qui libre également de la nourriture à toute heure, il suffit de télécharger l’application. Entrez votre point de départ et d’arrivée et le tour est joué. Rapide, safe, et efficace !
De Paris à Manille en passant par… le Koweït
Nous avons tardé à prendre les billets, car nous attendions la validation des dates de vacances de Sandra, ma petite-amie. Responsable d’une boulangerie dans laquelle deux personnes ont récemment quitté leur poste, elle attend en effet la validation de ses congés par la gérante. Au lieu des 15 jours initialement prévus, elle n’en obtient que 8… Un peu court pour les Philippines, cet archipel ultra étendu, où le transport n’est pas chose aisée.
Mais l’idée nous trotte dans la tête depuis pas mal de temps, et nous nous décidons tout de même à prendre nos billets aux départs de Paris Charles de Gaulle.
Nous nous en sortons avec des billets aux prix de 611 euros pour Madame, du 20 au 28 mars donc, et 586 euros pour moi ! J’ai pour ma part pris un billet du 20 février au 14 mars (arrivée le 15 mars en France). La compagnie aérienne qui opère, c’est Kuwait Airways, et nous avons une escale de quelques heures à l’aller, ainsi qu’au retour à l’aéroport international du Koweït (à Koweït city). Autant dire qu’on n’aura pas l’occasion de sortir de l’aéroport… Bon, de toute manière, le site de l’ambassade indique une forte menace terroriste au Koweït, et des conditions d’accueil des femmes qui ne font pas vraiment rêver (harcèlement moral, etc.) Je trouve néanmoins de bons retours sur la compagnie en cherchant un peu sur internet.
Il faut remplir un e-visa pour entrer sur le territoire du Koweït, même pour une escale. Ils sont assez pointilleux sur les photos et mieux vaut les scanner directement ou utiliser une application qui scanne directement votre passeport. Nos photos sont refusées deux fois avant que ça fonctionne !
Nous nous faisons néanmoins une grosse frayeur un jour avant le départ, car je me suis trompé d’une lettre au moment de réserver les billets (sur booking) sur le nom de famille de ma copine… Ainsi que sur le genre, en mettant Homme à la place de Femme. Oui, je sais, j’ai fait fort (rires, NDLR), mais pour ma défense, c’était tard dans la nuit, et sur le téléphone ! Booking me dit qu’il faut annuler le billet (qui sera en partie remboursé) et en reprendre un autre : coût total de l’opération, 800 euros !
J’appelle alors directement Koweït Airways qui ne répond pas… J’envoie mails et messages sur Whats’app. On finit par me dire d’appeler les bureaux de la compagnie à Paris ou Nice. Nous sommes dimanche et il n’y a bien évidemment personne. J’appelle à Genève, et l’opérateur se veut rassurant. Une lettre de différence, « ça devrait passer ! Rendez-vous tôt à l’aéroport demain matin… » Nous passons la nuit à Paris chez un ami et prenons donc un Uber pour nous rendre dès 9 heures à Charles de Gaulle. Notre vol est à 14 h 25. Nous n’avons booké que notre première étape de Manille à Bohol (vol domestique et hôtel dans le centre de Bohol) pour le moment et attendons la confirmation que Sandra puisse bien embarquer pour la suite des opérations…
Sandra est assez stressée, je suis pour ma part un peu plus confiant. À notre arrivée, le guichet de Kuweit Airways n’est pas encore ouvert. J’appelle tout de même les bureaux à Paris et là, une bonne nouvelle tombe : « C’est bon, c’est réglé, nous avons fait le nécessaire, votre amie pourra embarquer et n’aura aucun problème durant l’escale au Koweït. Elle sera prise en charge de A à Z ! » Le stress retombe, on se prend dans les bras. Les vacances peuvent enfin commencer.
Nous effectuons notre premier vol de 5h 50 : les hôtesses et stewards de la compagnie sont au petit soin et servent de bons repas. Petite particularité, une prière s’affiche sur l’écran et résonne dans l’avion en début de vol. Nous atterrissons à 22 heures 15 (heure locale) avec le décalage horaire, et l’escale de 3 h 30 se déroule sans encombre. Nous prenons donc notre deuxième vol, plus long cette fois-ci (9 h40 de trajet) pour arriver à Manille à 16 heures 25.
Les airs, ce n’est pas fini pour aujourd’hui puisque nous avons décidé de tout faire d’un trait pour arriver à notre première destination, Bohol !
Il faut savoir que l’aéroport international Ninoy Aquino de Manille est très grand et qu’il dispose de 4 terminaux. Nous devons nous rendre du 1 au 3, mais nous avons le temps, car notre vol domestique pour Bohol opéré par la compagnie Cebu Pacific n’est qu’à 21 h 30. Le temps de prendre une carte SIM (de la société Smart ) et de changer quelques euros en pesos philippins.
Puis direction la navette gratuite Miia assurant les liaisons entre les différents terminaux pour les détenteurs d’une carte d’embarquement valide ( la même journée et au départ d’un autre terminal). Il y a plusieurs Français dans la salle d’attente pour la navette (ils étaient dans les mêmes vols que nous) et tous ont choisi de, comme nous, ne pas s’attarder à Manille et de foncer sur les îles ! Bon, nous sommes les seuls à commencer par Bohol : les autres se dirigent plutôt vers Cebu pour démarrer.
Un vol tardif de Manille à Bohol
Devant les différentes portes d’embarquement, des grands écrans diffusent les All Star Games. Les Philippins sont très friands de basket-ball, c’est même le sport numéro ici ! Je goûte mon premier plat local devant le match de basket, un poulet asado, un savant mélange sucré salé. Quel régal !
Cebu Pacific, c’est un peu le Ryan Air asiatique et je me sens un peu à l’étroit dans l’avion avec mes grandes jambes. Mais le vol jusqu’à l’aéroport Tagbilaran de Bohol est assez rapide (il faut compter une heure trente de trajet) et le prix très abordable ( il nous a coûté 60 euros en réservant cinq jours avant…) J’ai contacté l’hôtel via Booking quelques jours avant pour leur demander de s’ils pouvaient assurer un service depuis l’aéroport. Affirmatif, cela nous coûtera 500 pesos à deux ! Notre premier établissement, Nora’s place, se situe à 15 minutes de l’aéroport, à Panglao (près d’Alona beach). Une fois arrivés à bon port, aux environs de minuit, nous n’avons même pas la force de visiter la terrasse avec son bar, son restaurant et sa piscine tellement nous tombons de fatigue après ces longues heures passées dans les 3 avions et les différents aéroports. Rideau pour ce soir, nous nous réveillons le lendemain matin à 9 heures après une (petite) grasse matinée bien méritée.
L’hôtel propose également un service de location de scooter pour seulement 250 pesos la journée (environ 4 euros). Nous en réservons un pour deux jours tout en prenant notre petit-déjeuner. Je check sur le GPS les deux endroits que nous avons prévu de faire : les Chocolate hills ( à une heure et demie de route), et le, sanctuaire des tarsiers. Ça tombe bien, le sanctuaire est sur le trajet (45 minutes environ), la première étape de ces vacances est toute trouvée !
La route jusqu’au sanctuaire des tarsiers, le plus petit des primates se fait sans encombre, mais c’est ensuite que les choses se gâtent… Impossible de redémarrer du parking, le voyant de la batterie est allumé : je décide donc de demander de l’aide au staff du sanctuaire. L’un d’eux réussit à démarrer en kickant le scooter à l’aide d’une pédale située à l’arrière gauche tout en jouant avec l’accélérateur. Il m’apprend à le faire et me dis que ça devrait aller jusqu’aux Chocolate Hills. Une fois arrêté, il suffirait de kicker également. Ça fonctionne les deux premières fois (pause photo, et pause pipi sur le chemin).
Mais nous nous faisons une fois de plus surprendre par une averse apocalyptique et devons nous arrêter au niveau de l’un des nombreux abris en bois installés en bord de route. Cela dure une vingtaine de minutes et j’en profite pour sécher avec l’une des serviettes que nous avions prises par précaution ( et disposée dans le coffre du scooter).
Manque de Bo(ho)l, le scooter ne redémarre plus (même en kickant). Juste en face, un Philippin nous observe depuis son petit atelier. Je décide d’aller à sa rencontre et lui explique la situation. Ni une, ni deux, il vient nous prêter main forte. Le diagnostic tombe : c’est le starter qui pose problème. Il démonte l’une des trappes du scooter et vérifie les branchements : il y avait en fait un faux contact au niveau du starter ! Notre sauveur du jour remet tout en place ! Nous pouvons repartir sereinement. Les sourires des écoliers et la végétation luxuriante ponctuent notre chemin jusqu’aux Chocolate Hills. Une fois sur place, nous nous garons et un petit bus nous prend en charge ( il faut s’acquitter de droits d’entrée sur le site) jusqu’au point de vue principal. La vue est impressionnante !
Le lendemain, le soleil tape fort et nous faisons le tour des plages des environs, Alona beach, et Dumaluan Beach. Coup de cœur pour cette dernière, beaucoup moins fréquentée et appréciée des autochtones. Eau turquoise et sable blanc, bières et repas sur la plage… Tel a été le programme de la journée !
Le calme avant la tempête…
Un ferry pris sur le fil jusqu’à Oslob
Les soirées à Panglao, c’est quelque chose ! Il s’avère qu’un ami de Nancy en Lorraine est aux Philippines la même semaine que nous. Et mieux, il arrive à Panglao aujourd’hui et veut faire la fête ce soir, au même endroit où nous avons prévu d’aller, dans les bars situés à proximité d’Alona Beach. Le rendez-vous est donc donné sur la terrasse de l’Irish Pub. Une soirée karaoké est donnée sur une scène qui domine toute la place. Nous trinquons aux retrouvailles et ne tardons pas à exercer nos talents de chanteurs/danseurs devant la cinquantaine de spectateurs, pour la plupart chinois et coréens. Le ton est donné et la soirée bat son plein : nous nous dirigeons de bar en bar jusqu’au petit matin.
Seule ombre au tableau, c’est qu’une voiture nous attend à 5 h30 devant l’hôtel pour nous amener à Momo Beach, d’où nous prendrons le ferry jusqu’à Oslob. Nous ratons bien entendu le réveil après cette soirée pour la moins arrosée… Une personne du staff toque à notre porte à 5 h 50 pour nous indiquer que le chauffeur nous attend depuis une petite demi-heure. À 6 heures nous sommes dans sa voiture, avec la moitié de nos affaires en mains, l’autre dans les sacs à dos… À 6 h07 (prouesse du chauffeur), sur le sable prêts à embarquer sur le ferry. La réservation, qui peut s’effectuer en agence, a été faite sur le site internet 12 Go Asia, et nous a coûté 20 euros chacun.
La traversée dure 1 h 30 et nous arrivons sur le port de Cebu avec la compagnie. Un bateau traditionnel est affrété pour débarquer jusqu’à la plage. Encore dans le mal de la veille, nous oublions bien entendu l’un des sacs dans le bateau et devons attendre que tous les passagers soient débarqués pour le récupérer. Dans la panique, je pense avoir également oublié mon collier (il s’avérera que ma copine l’a récupéré durant la soirée et placé dans son portefeuille) et le staff du ferry fait des pieds et des mains pour tenter de le retrouver ! On marche 15 minutes environ pour arriver à Luna hôtel dans le centre du village d’Oslob. La chambre pas très chère, et de qualité, à 25 par nuit. Nous décidons de louer un scooter pour visiter les environs !
Et notre route est pleine de surprises puisque nous nous baignons sur plusieurs petites plages sauvages conseillées par des locaux rencontrés au fil des kilomètres. Nous y sommes seuls et pouvons apprécier le calme et la beauté de ce petit paradis sur terre.
En nous arrêtant pour acheter de l’eau pour nous rendre aux Tumilog falls, nous tombons par hasard sur le sanctuaire des singes ( qu’une des personnes de l’hôtel nous avait d’ailleurs également conseillé). Improvisation totale, nous voilà en train de nourrir des singes (en liberté), qui descendent chaque jour (le matin) de leur montagne pour venir profiter du bassin et de la nourriture offerte par le sanctuaire de préservation.
Nous évoluons au milieu de paysages somptueux faits de bananiers et cocotiers… Entre jungle et splendide panorama sur l’océan ! C’est la route qui mène aux Tumilog Falls, l’une des plus belles cascades de l’île de Bohol. L’entrée est gratuite, tout comme le parking. À partir de ce point, des scooters prennent en charge les visiteurs qui le désirent. Nous continuons le chemin à pied, sur environ deux kilomètres sous une chaleur de plomb et des routes escarpées. Mais, après l’effort le réconfort et ce lieu magique où nous nous baignons !
Sur le chemin, nous passons devant le site dans lequel nous nous rendrons demain et passons y faire un tour afin de prendre des informations : il s’agit du spot d’observation des requins-baleines d’Oslob. L’une des étapes que nous voulions absolument faire lors de notre séjour aux Philippines. On nous prévient qu’il faut venir tôt…très tôt, aux environs de 5 h 30 pour éviter des files d’attente interminables. Après une petite soirée dans un restaurant d’Oslob, nous nous couchons donc vers 23 heures 30 – minuit. Le réveil est quant à lui fixé à 4 h 30 et les affaires sont prêtes ! Il faut environ 40 minutes de route pour rejoindre le site depuis le petit village d’Oslob. Mais nous ne sommes pas les premiers à arriver et une bonne centaine de personnes est déjà présente sur les lieux. Nous ferons donc partie du groupe 2, celui de 6 heures du matin. Concernant le parking, de nombreux Philippins nous ont interpellés sur plusieurs centaines de mètres en amont, mais nous avions repéré les lieux la veille et vu qu’il était possible de se garer gratuitement à l’intersection de la route et de la rue qui mène au Whale-Watching. Un Philippin nous le confirme et malgré les remontrances de certains autochtones, nous aide à nous garer pour ne pas gêner !
Après cette fabuleuse rencontre avec le gentil géant des mers, des étoiles plein les yeux, nous rentrons à l’hôtel pour bénéficier du petit-déjeuner. Nous nous remettons de nos émotions, consultons les photos et vidéos prises sur place ; et décidons de ce que nous allons faire du reste de notre journée. Nous nous rendons à Sumilon Island, une île paradisiaque située en face du spot d’observation des requins-baleines. Pareil, j’ai vu en passant la veille d’embarcadère pour les ferrys qui mènent à cette île. Le trajet ne dure que 20 minutes et il faut payer un droit d’entrée sur l’île paradisiaque. Nous payons 1000 chacun pour l’entrée et le trajet en ferry ( on a sympathisé le matin même avec le gérant d’une des deux sociétés de ferry qui organise la traversée et il nous fait une petite réduction)….
Un départ inattendu pour la station balnéaire de Moalboal
Après Cebu, nous devions partir pour Coron, Palawan. Mais avec les péripéties du mauvais nom de famille sur le billet d’avion de Sandra, nous avons tardé à prendre nos billets. Si bien que les billets sont passés de 60 euros à 400 euros ! Ce qui ne rentre pas dans le budget qu’on avait prévu pour cette première partie du trip… Nous décidons donc de changer nos plans et d’explorer un peu plus au nord cette magnifique île de Cebu, qui est pour le moment un véritable coup de cœur. Direction la station balnéaire de Moalboal, ce qui nous permettra de nous rapprocher des Kawasan Falls, que nous avons prévu de faire.
Un contact rencontré dans le village d’Oslob nous demande 3500 pesos pour rallier Moalboal. Il peut nous emmener avec la voiture de son frère. Je trouve le tarif excessif et je me renseigne à l’hôtel qui donne aussi un tarif approximatif de 3500… Je suis sûr de pouvoir trouver mieux.
Je décide de faire un tour en scooter pour discuter avec des chauffeurs : après être tombé sur magnifique messe, je continue jusqu’au port d’Oslob par lequel j’étais arrivé. Là, le jeune philippin qui avait tenté de m’aider à retrouver mon collier (qui était dans le portefeuille de ma petite-amie) me reconnaît. Tout sourire, il me demande quel est mon budget : « 2500 pesos… » Il me met en contact et je donne rendez-vous au taxi à mon hôtel vingt minutes plus tard.
Une heure trente de trajet plus tard, nous voilà à notre nouvel hôtel, Adams view, situé entre le centre de Moalboal et la plage de Panagsama. La rue qui mène à cette dernière est très animée et parsemée de bars, restaurants, et hôtels…qui mène au fameux sardine run. Les touristes viennent ici pour nager au milieu de milliers de sardines. Un spot gratuit et unique en son genre.
Le chauffeur de taxi me donne sa carte : j’ai été séduit par sa conduite, sportive certes, mais c’est les Philippines ! Et je me suis senti en sécurité dans sa voiture, ce qui n’est pas toujours le cas ici.
Il est environ 13 heures et notre chambre est prête. Nous posons nos affaires et nous rendons à White Beach. De nombreux touristes, essentiellement des Asiatiques (chinois, coréens, japonais en vacances) sont présents sur la plage, quasi bondée. Ce n’est vraiment pas mon délire et nous nous faisons alpaguer plusieurs fois par divers vendeurs et guides. Nous sympathisons avec l’un d’eux, du nom d’Elie, qui propose des noix de coco. Je lui promets que nous en prendrons une plus tard, quand nous repartirons.
Nous décidons de marcher le long de la plage, à la recherche d’un bout de plage un peu moins fréquenté : c’est le cas tout au bout, où seuls quelques Occidentaux, très certainement à la recherche de calme, ont posé leurs serviettes. Le ciel est noir et menaçant au loin, synonyme de grosse averse. Nous profitons 45 minutes de l’eau et du sable blanc de la plage avant de traverser la plage dans l’autre sens. On commence à connaître… Ici, aux Philippines, quand il pleut, ce n’est jamais dans la demi-mesure et ça va partir en GROSSE GROSSE averse d’ici quelques dizaines de minutes. C’est donc l’heure de regagner le scooter avant d’être bloqué un petit moment près de la plage. Avant ça, nous prenons une coconut au sympathique vendeur de notre arrivée (100 pesos, soit 1,80 environ). Il est également guide et il nous explique que vendre des noix de coco est un bon business : il grimpe aux arbres tous les jours pour s’approvisionner et en vend 20 en moyenne dans une journée.
En pleine averse, sur le parking, un homme d’une cinquantaine d’années nous demande si l’on sait comme se rendre au « sardine run ». Je lui indique le chemin grâce au GPS… mais la pluie se fait trop violente et il nous dit qu’il va finalement rentrer à son hôtel et que les sardines attendront demain. Heureux hasard, il s’avère qu’il séjourne dans le même hôtel que nous ( et qu’il est même notre voisin de chambre…) Après quelques mètres en scooter, Tamir ( c’est son prénom) nous arrête pour nous proposer de participer avec lui, et un groupe, à une excursion aux Kawasan falls le surlendemain matin. Nous décidons d’en parler autour d’un café à l’hôtel. Et ça tombe bien, le café est gratuit et à volonté dans notre hôtel !
Au bord de la piscine, Tamir, originaire d’Israël et résidant désormais à Prague nous donne son contact pour l’excursion que nous avons quant à nous prévu de faire le lendemain matin (le timing est trop juste pour le surlendemain, car nous nous envolons pour Manille…) Le tarif et le package ( prise en charge au départ de l’hôtel, équipements, entrée dans le parc, guide, déjeuner) sont très attractifs, mais l’heure du départ est un peu tardive (prise en charge entre 8 heures et 8 h 30 à l’hôtel, trajet de 45 minutes jusqu’au site). J’ai lu sur plusieurs sites qu’il faut se rendre très tôt aux Kawasan falls ( un peu comme pour les requins-baleines d’Oslob) si on veut éviter les nombreux touristes qui envahissent les lieux aux alentours de 9 ou 10 heures.
Je trouve un contact qui me propose un peu le même prix que celui de Tamir, mais sans la prise en charge à l’hôtel, et à l’heure qui me convient (1350 pesos par personne avec le déjeuner inclus). Ça tombe bien, nous avons un scooter et je me plais à rouler aux Philippines ( sauf quand il pleut des cordes). Le rendez-vous est donc donné à 7 heures sur site le lendemain matin. Réveil à 5 heures 45, départ à 6 heures 15 et 45 minutes de route… sous une pluie diluvienne ! Notre contact nous attend devant l’église Santo Tomas de Villanueva Parish. Nous le suivons en scooter jusqu’au centre Canz Tour Services où nous recevons nos équipements pour la journée : casques, gilets de sauvetage, et chaussures pour les rochers.
Nous passons 4 heures extraordinaires sur ce parcours de canyoning, à nous en mettre plein les yeux ( et le ventre à la fin), escalader, plonger, nager, flotter… Une fois rentrés à l’hôtel (le temps a été clément dès 7 heures du matin, une fois le scooter garé !), nous faisons une petite sieste avant de nous décider à aller nager avec les sardines. Nous nous garons sans problème et gratuitement à proximité du célèbre Chili bar, et son passage vers le sardine run… Mais la visibilité à cette heure-ci de la journée (il et environ 16 heures) n’est pas optimale et un Philippin nous conseille de revenir le lendemain matin. J’aperçois tout de même une tortue de mer, qui me frôle lorsque je suis dans l’eau. Nous l’observons reprendre sa respiration à la surface en la suivant depuis la berge durant une dizaine de minutes… Une grosse averse tombe à nouveau et nous nous posons dans le bar voisin du Chili Bar, moins fréquenté, pour prendre un smoothie à la mangue et un sandwich.
Nous rentrons faire une sieste à l’hôtel avant de revenir le long de la plage : au programme resto (je vous conseille le Lola’s restaurant, et ses plateaux de fruits de mer et poissons grillés), massage et petite tournée de bars (mais plus soft qu’à Panglao).
Le lendemain matin, c’est déjà la dernière journée pour Sandra. Nous avons un vol Cebu-Manille à 17 h 30 et elle enchaîne par un Manille-Paris (avec une escale au Koweït à nouveau).
Nous prenons nos scooters pour aller observer les sardines. Je me gare au même endroit que la veille, le long de la route, à côté d’une dizaine d’autres scooters. J’ai remarqué au passage qu’il est possible de s’avancer encore plus, jusque devant le Chili Bar. Mais la petite marche du matin, de 5-10 minutes n’est pas désagréable. Je me jette à l’eau tandis que Sandra surveille les affaires. Elle n’est pas vraiment emballée par l’activité : il est vrai que nous sommes sans gilet de sauvetage, que le spot est tout de même assez loin à la nage et un peu galère au départ avec les rochers. Mais je ne suis pas déçu. Évoluer au milieu de milliers de sardines, c’est assez impressionnant, et leur ballet pour vous éviter vaut le déplacement.
Départ pour l’aéroport Mactan-Cebu en taxi
Nous regagnons nos scooters. Il nous reste trois heures avant notre départ pour l’aéroport international de Mactan-Cebu. J’ai contacté le même taxi, Roger Pielago ( voici son contact : +63(0)995 087 0948) via What’s App. Nous avons convenu du même prix que le trajet Oslob-Moalboal pour ces 3 heures de route de Moalboal à mactan-Cebu, soit 2500 pesos. En prime, il fait un détour de quelque 130 kilomètres pour me ramener ma carte d’identité oubliée à l’hôtel Luna d’Oslob ( je l’avais donné au moment de louer le scooter !) Et ce, moyennant 500 pesos supplémentaires, une somme symbolique !
Il est 9 heures donc, et nous rentrons vers l’hôtel pour prendre le petit-déjeuner (compris avec la nuit). 5 minutes avant d’arriver, un salon de tatouage nous interpelle. Nous nous arrêtons pour nous renseigner sur les prix… Il est fermé ! Nous continuons notre route sur 100 mètres, et là mon regard croise celui d’un homme tatoué de la tête au pied. Il me sourit, nous nous saluons. Je comprends que c’est le gérant du salon de tatouage devant lequel nous venons de nous arrêter. Ni une, ni deux, nous voilà dans son salon.
L’idée d’un tatouage en commun nous rappelant les Philippines nous avait été évoquée la veille durant notre halte dans le petit bar au moment de l’averse. Nous avions même repéré un dessin représentant une noix de coco sur internet. Le tatoueur nous dit que c’est faisable tout de suite, qu’il n’est pas occupé ! Son prix de démarrage est de 1000 pesos, soit 16 euros. C’est part, Sandra ouvre le bal tandis que Judie Suriaga (vous pouvez le contacter via Facebook ou Instagram) me donne de précieux conseils sur les équipements (je débute dans le tatouage en France et je viens d’acheter une machine…) Nous passons un merveilleux moment avec sa femme, lui, et leur nouveau-né, « Little Prince » !
Arrivés à 10 h 10 à l’hôtel, le personnel nous prépare tout de même un petit-déjeuner : pancakes, omelettes, bacon et fruits… ça fait un bien fou après cette petite nage et ce tatouage à jeun ! Une fois dans la chambre, nous commençons à faire nos sacs lorsque ça toque à la porte. Le personnel nous annonce que Roger Pielago, notre taxi, nous attend déjà devant l’hôtel : « La circulation est difficile aux abord de Cebu, et il a préféré venir plus tôt ! » Nous finissons donc nos sacs à la hâte et partons avec 40 minutes d’avance. Roger me donne ma carte d’identité, je le remercie et nous faisons une photo souvenir devant l’aéroport après 3 heures de trajet très agréables !
Nous décollons de Cebu avec une heure de retard (c’est la compagnie Air Asia qui opère le vol). Apparemment, vu le nombre de vols domestiques à Manille, les retards sont assez fréquents ! Mais nous avions prévu large et le vol de Sandra n’est qu’à 22 h 45. Nous devons changer de terminal à Manille (passer du 3 au 1, d’où partent les vols internationaux). Un peu pressés par le temps, nous décidons de prendre un taxi devant le terminal 3 : pas le temps de négocier, et d’insister pour qu’il mette le taxi-meter, il nous propose 300 pesos, je trouve le prix correct. J’aurais bien entendu réagi différemment si nous avions eu un peu plus de temps…
Dix minutes plus tard, nous sommes au terminal 1.
Elle est déjà enregistrée, et nous faisons la queue pour qu’elle reçoive ses cartes d’embarquement (l’application Koweït Airlines ne délivrait déjà pas de QR code à l’aller). Nous prenons la file Check-in Online, sans bagages et ça va relativement vite. A 20 h 30, c’est le moment pour nous des adieux…
Je choisis de regagner mon hôtel à pied : il s’agit du Backpapers Homestay-Nomads MNL. 9 euros la nuit, à 30 minutes de marche de l’aéroport… Une chambre simple et une cuisine, salle de bain partagée avec deux autres chambres. Bières, ramens, chips, sodas sont en libre-service. Les prix sont affichés sur les produits et un petit panier indique « Pay here ! »
Le lendemain matin, je prends un taxi pour m’approcher du centre historique Intramuros. J’ai pris un hôtel pour deux nuits au Redplanet Binando, un hôtel de bon standing (et raisonnable niveau prix) à l’entrée de Chinatown. Après une bonne nuit de sommeil, je pars à la découverte de Chinatown la première journée, puis d’Intramuros la deuxième, à pied !
Je ne regrette absolument pas et je découvre par hasard bon nombre de lieux, et de petits restaurants ou cafés durant ces deux journées. J’assiste même à la messe de midi dans la somptueuse cathédrale de Manille, maintes fois reconstruite. Un magnifique moment !
Je réserve le ferry de Manille à Coron (Palawan) en ligne, directement sur le site de la société de ferry qui opère la liaison une fois par semaine : 2GO Travel. Le départ se fera à 19 heures le 3 mars ( au départ du Pier 4) pour une arrivée le lendemain à 23 heures ! Cela me coûte 30 euros : le ferry dispose de couchettes et je passerai donc la nuit à bord. Je vous raconte ces 30 heures de périple dans un prochain article… Pour l’heure, je prépare mes affaires pour cette nouvelle aventure !
En attendant, j’espère que cet article vous sera utile et que vous apprendrez de mes (multiples) erreurs, et conseils !