On a tous en tête cette image des cocotiers en bordure de plage, avec le hamac au milieu, ça sent bon le paradis tout ça pour un voyageur. Est-ce vraiment le bon plan ? Il doit bien exister quelques inconvénients sinon tout le monde serait en hamac. Voyons cela !
Les idées reçues
Le hamac c’est dans les pays chauds seulement non ?
C’est agréable quand il fait 30° c’est sûr, de pouvoir se glisser dedans à l’ombre et de sentir le vent passer en dessous, on ferme les yeux, on est bien. Pourtant, à condition d’avoir un duvet adapté à la saison, rien n’empêche de dormir en hamac en hiver, en Europe par exemple. Le hamac n’est qu’un matelas à vrai dire, penser qu’il vous protégera du froid est LA mauvaise pensée du jour.
Le hamac c’est pour les jeunes, moi j’ai mal au dos !
Comme un grand nombre de personnes de plus de 25 ans, j’ai parfois mal au dos (surtout après 25 km de marche). Pourtant, le hamac est excellent pour le corps et à fortiori pour les corps un peu abîmés. On a mal quelque part car notre poids est inégalement réparti au même endroit, et appuie dessus, comme dans un lit. Dans un hamac, tout le tissu s’enroule autour de vous et soutient équitablement chaque partie de votre corps. Le poids est merveilleusement bien réparti et cela soulage même les douleurs articulaires. On peut même, en se décalant de 15 centimètres, surélever un peu les jambes pour égaliser l’afflux sanguin dans tout le corps et faire de beaux rêves.
On peut tomber d’un hamac, c’est dangereux, moi vivant, jamais…
Dans un hamac de jardin type support métallique ou petits bâtons de chaque côté pour faire joli, c’est sûr. En réalité, ce sont des changements faits par les européens pour tenter de vulgariser un peu le hamac et le rendre stable. Un vrai hamac ne possède pas de support en métal prédéfini ou de barre en bois, car on doit pouvoir l’ajuster selon le moment et le besoin. Imaginez un hamac faisant 1m50 de large et 2m50 de long (taille classique). Une fois vos 60 cm d’épaule et vos 1m60-90 dedans, il reste 45 cm de chaque côté et environ 40 cm devant et derrière vous. Si vous bougez la nuit, pas de souci, dans un hamac on tourne plutôt sur place (on glisse contre la paroi). J’ai vu une fois en 10 ans un stagiaire qui à force de tourner, a viré son matelas du hamac, c’est à peu près tout.
Je suis un peu claustrophobe, j’ai peur de faire des cauchemars dedans.
Cela est compréhensible, mais rassurez-vous, s’il y a bien 45 cm de hauteur de tissu de chaque côté, deux choses. On voit un peu à travers le tissu, c’est très rassurant même quand on a la tête bien roulée dedans (s’il y a un feu ou une lampe sur le camp, vous la verrez). Autrement, on voit assez bien ce qui se trouve par-delà le hamac au dessus des rebords. Je n’ai pas encore eu de stagiaire qui se soit senti mal ou stressé. Au contraire, puisqu’on est soutenu dans le dos, et qu’on sent un peu l’air frais sur le visage, qu’on voit les branches d’arbres bouger… on se dit que ça va, on est au bon endroit.
Je n’ai pas envie de me faire manger par les moustiques…
Toujours pas un problème, il existe bien des solutions. La lotion anti-moustique à base de citronnelle ou d’arbre à thé, se faire un feu, transporter une bougie à la citronnelle… Cela éloignera les moustiques, puis une fois couché il ne restera pas grand chose qui dépasse. Ou alors… sachez qu’il existe des hamacs avec moustiquaires, comme le mien par exemple. Soit à velcro soit avec une fermeture éclair, soit avec des petits boutons de kabig. On trouve même dans les magasins d’outdoor, des moustiquaires de poche à 10€ qui se fixent en 2 minutes.
J’ai testé une fois, le tissu vous comprime et vous écrase, dès qu’on bouge ça remue, je n’aime pas !
Il existe une bonne façon de dormir en hamac, et une mauvaise. Cela passe du rêve au cauchemar en quelques secondes quand on ne sait pas, nous allons y répondre plus tard ! Une fois qu’on a saisi l’astuce, on passe de superbes nuits en hamac.
Je dors sur le ventre, c’est la seule chose qui marche pour moi…
Oui, on arrive là aux limites du hamac. On peut dormir sur le dos, sur le côté, mais pas sur le ventre (à la rigueur les enfants). Quoique… il existe un modèle de hamac à la perpendiculaire qui permet de dormir parfaitement à plat (mais avec un bon budget il est vrai). C’est le Draumr Amok, pour les curieux, il nécessite un matelas gonflable épais, mais c’est possible. Il y a également 2 ou 3 autres marques proposant par exemple un hamac-tente tendu à fond qui le rend quasiment plat, avec un tapis de sol dessus on pourrait je suppose dormir sur le ventre.
Oui mais… et la pluie ?
Aucun soucis, comme lorsqu’on dort au sol pendant une nuit de bivouac, on peut tirer une bâche (tarp) au dessus du hamac et adieu les ennuis !
Bon par contre… adieu aussi l’intimité ?
Pas faux, le hamac est un tissu tendu entre deux arbres, même avec une bâche il sera difficile de reproduire une cabane parfaitement close. Quoi que, avec une 4x3m en appentis on pourrait masquer tout un côté, en l’orientant dos au campement on pourrait se changer entre la bâche et le hamac (les arbres fermant la vue sur les côtés). Mais soyons honnêtes, si nous partons en randonnée ou en bivouac avec des gens, c’est qu’on les connaît un minimum donc leur montrer son slip est secondaire. Pourtant, si cela ne l’est pas, une bonne astuce : posez votre poncho ou protège-sac au sol, mettez-vous debout dessus dans votre duvet que vous calez aux épaules (comme les vieilles serviettes-cabines-de-plage des années 90’s) et changez vous dedans ! Sinon plus malin, tirez votre bâche entre 3 arbres pour former un angle de 80-100 degrés. Cela vous fait une demie-cabine pour vous changer à l’abri des regards, cela marche pour faire les WC également. Pour peu qu’il y ait un arbre derrière vous, cela ferme la vue encore plus, c’est royal.
Vous le voyez, lorsqu’on maîtrise bien le hamac, on peut presque tout faire avec / dedans, et surtout le faire bien. J’espère vous avoir convaincu de lire la suite, on y va !
Quel hamac acheter ?
Je ne vais pas vous conseiller une marque plutôt qu’une autre, ce serait comme vous dire que Nike est mieux que Adidas, ou que Reebok. En fait tout dépend de vous et de vos goûts.
Toutefois nous pouvons parler des différents types de hamacs, ça c’est dans mes cordes (de hamac !).
Tout d’abord il existe deux familles, le hamac industriel ou le hamac artisanal. Le premier est fait par des machines, à la chaîne, le deuxième est fait à la main, généralement dans des pays éloignés (Brésil, Mexique, Thaïlande…). Évacuons rapidement ce genre-là, car s’ils ont des avantages (chauds, aérés, solides) ils ont des inconvénients trop évidents pour le bushcraft ou la randonnée (poids élevé, encombrement, très lourds si humides). Ils sont fabriqués en coton, acrylique ou viscose.
Concentrons-nous sur les hamacs dits industriels. La logique de l’itinérance implique de porter léger, donc des matières modernes auront notre préférence. Dans cette famille-ci, deux sous-types à nouveau : les hamacs dynamiques et les hamacs statiques, comme pour les cordes d’escalade. Les hamacs très légers, mono-couches, presque transparents, sont généralement ceux dit en « toile de parachute ». Attention néanmoins, les versions pas-chères-chinoises ne sont pas en toile de parachute et font du mal à la réputation du hamac. Ils sont super légers et très aérés pour l’été, mais ils sont légèrement élastiques (pas au point de vous catapulter en l’air rassurez-vous). On en trouve à pas chers, c’est sûr, certains les apprécient et en font la louange. C’est par exemple en France le hamac 1 place Décathlon à 10€. Pour ma part, je n’aime pas du tout, l’élasticité du matériaux fait que quand on pousse sur la toile pour s’installer, le tissu résiste et vous repousse (comme tout élastique tendu). De plus, étant un peu corpulent, j’ai vraiment la sensation de compression des épaules que l’on reproche souvent aux hamacs. Pour moi c’est non, peut-être que vous y trouverez le bonheur ! D’un point de vue plus concret, on les reconnaît facilement car quand on s’assoit dedans, le système descend d’un mètre ou plus (à cause du tissu qui se tend énormément). Ce qui fait qu’on doit les tendre à 1m80 pour espérer avoir les fesses agréablement situées à 50cm du sol (position assise). Si vous les combinez à des suspentes dynamiques, c’est vraiment le mauvais plan pour moi.
Exemple :
Ensuite, on arrive dans les gammes classiques et répandues chez les bushcrafteurs du monde entier : nylon, silnylon, polyester ou toile de parachute doublée (diminue l’élasticité). Ils ne sont pas aussi élastiques, donc plutôt « statiques » (ils ne s’étirent pas sous l’effet de votre poids). On y trouve des marques célèbres dans le domaine comme : Amazonas, Ticket to the Moon, DD Hammock, Snugpack. Je suis plutôt Team DDH personnellement car ils sont doublés et j’aime quand le hamac ne bouge pas que je sois debout ou assis. Un hamac un peu plus raide remue moins latéralement quand on bouge dedans, on apprécie quand on ferme les yeux. Par contre, cela n’empêche pas que les suspentes soient dynamiques, pour ramener un peu de souplesse et agrémenter l’angle de suspente dont nous parlerons ci-après.
Exemple :
Le mieux avant d’acheter, est de trouver des copains qui peuvent vous faire essayer le temps d’une grosse sieste. Toucher le matériel que l’on veut acheter, avant, est toujours mieux.
Quels systèmes de suspente ?
Il en existe sûrement une multitude. Je vais vous en présenter 4, ça fera déjà un bon point de départ !
Les deux grandes familles de suspentes sont des sangles intégrées ou non-intégrées. Sur la photo ci-dessus, les sangles ne sont pas intégrées, il ne sort qu’un petit cordage de 20 cm du hamac. Sur les hamacs DDH par exemple, la sangle est intégrée dedans. Cela ne bloquera pas votre choix car on peut revenir de l’un à l’autre à volonté.
Si vos sangles sont intégrées, elles font 4-6m de long en moyenne et partent en deux morceaux (le milieu de la sangle étant pris dans le hamac), elles vous permettront de faire le tour de l’arbre puis de revenir côté hamac faire un nœud de chaussures à deux boucles. Super solide, rapide à faire et à défaire. Toutefois le gros défaut, s’il pleut l’eau du ciel et coulant sur l’arbre pénétrera dans ou sur votre sangle, jusque dans votre hamac. Oui, vous serez trempé par en dessous en 2-3h, fin du sommeil. Mais il existe des astuces pour s’en prémunir, notamment le rain-stop.
Autre option avec les intégrées, si c’est une corde assez fine certains font un nœud tendeur (c’est impressionnant car tout le hamac ne tient qu’avec une ficelle de 3 mm). Parfois le nœud est vendu directement monté sur le hamac. En fixant la corde sur chaque arbre, on tire sur chaque nœud et on règle sur mesure. Je suis aussi fasciné que ça tienne, que choqué que ça ne casse pas. Je ne conseille pas, mettez toujours du cordage bien épais, lourd mais solide. Une chute, même à 1 m 50, sur le crâne… bref, vous savez.
Si vous n’avez qu’un petit cordage qui sort, plusieurs options (si les sangles sont intégrées il suffit de les couper pour n’avoir que ce petit cordage, si on le souhaite). A partir du petit cordage, vous pouvez mettre un crochet dessus ou un mousqueton puis mettre des sangles qui vont à l’arbre avec une boucle au bout pour attraper le crochet-mousqueton. C’est le choix de la photo plus haut, pour exemple.
Mais pour le réglage c’est toujours un peu aléatoire avec cette méthode. La dernière est donc un savant mélange : prenez une corde de 3-4 mm, mesurant 4-5 m de long. Pliez-là en deux et faites un nœud avec le côté présentant la boucle (le milieu de la corde), pour former une boucle permanente. Ensuite, faites d’autres nœuds tous les 30 cm. On obtient ce qu’on nomme une « daisy chain » en escalade (une corde à boucles). On fait le tour de l’arbre, on passe la corde dans la boucle pour enserrer l’arbre et… on choisit dans quel nœud mettre le crochet-mousqueton selon la distance entre les deux arbres. On dispose ainsi d’une large gamme de réglages.
Pour le bonus, je connais un ancien militaire qui avait appris à tendre une corde d’escalade (genre 60) entre deux arbres super éloignés, tous les 4 m il place un piquet en bois fourchu (en Y) et entre chaque piquet un hamac avec des nœuds de prussik sur la corde faîtière. Malgré le manque d’arbres, il pouvait faire dormir 10 personnes sur une corde. Utile seulement en groupe, avec peu d’arbres, et une corde de 60 m bien sûr.
Comment monter un hamac ?
C’est tout simplement une question mathématique. Ne partez pas, c’est plus simple qu’on le croit. Il faut que le ratio hauteur/longueur entre les arbres, soit proportionnel pour garantir un bon angle d’inclinaison du hamac. L’idéal de longueur d’arbres est entre 4 et 6 m, la hauteur pour l’attacher est sensiblement proche des épaules (plus haut c’est pénible à attacher de toute façon). Pour vous entraînez, placez un bâton perpendiculaire à votre arbre, qui mimera un sol plat. Mesurez l’angle au visuel, que fait la sangle du hamac. Si elle est entre 20 et 40 degrés, c’est ce qu’on veut. Si l’angle est plus petit, vous avez tendu votre hamac comme un… comme une slack-line, et il vous rendra chaque mouvement en faisant vibrer le hamac, ce ne sera pas confortable et vous devrez vraiment pousser sur les bords avec vos pieds pour le tendre. Si l’angle est plus grand, cela veut dire que votre hamac part en U ou en V, vous ne pourrez pas le tendre en dormant dedans et vous serez recroquevillé dedans. Vos reins seront cassés en deux au réveil, dur pour repartir en randonnée.
Sachant que, voilà une autre raison pour laquelle je n’aime pas les hamacs souples ou élastiques, vous devez anticiper l’angle qu’il aura avec vous dedans, dès la pose entre les arbres. Non pas l’angle qu’il prend à l’installation (vu qu’il descend d’un mètre quand vous montez dedans). C’est traître, surtout pour un débutant.
Notez que vos deux ancrages doivent être à la même hauteur entre eux. Si on tendait une ficelle entre les deux, elle devrait être parallèle au sol. C’est important pour que votre corps allongé soit à équidistance des arbres, donc à plat. Par contre, il est toujours bon de dormir avec les jambes un peu plus hautes que le visage (pour la circulation sanguine d’une part, et pour ne pas glisser vers le bas toute la nuit d’autre part).
Pour savoir si votre montage est à la bonne hauteur, vous devez pouvoir vous asseoir dedans et avoir les pieds qui touchent légèrement le sol. C’est tellement plus simple pour entrer, sortir, se chausser ou se déchausser. Plus le hamac est un lieu agréable, plus vous irez dedans et en sortirez facilement.
À noter, si vous partez sur du 6 m d’écart ou plus, vous aurez du mal à garantir un angle correct car il y aura plus de sangles tendues que de hamac tendu. Donc même s’il est statique, en allant dedans il descendra d’un mètre (c’est la loi des maths). Rassurez-vous, avec le temps on devient bon pour savoir si deux arbres sont « hamacables » ou non. Même, en voyage, vous voyez deux arbres et vous dites « tiens j’aurai pu mettre mon hamac nickel ici ». Non, je ne suis pas bizarre !
En camp scout ou en colo, quand je n’ai que deux arbres très éloignés je bâtis une chèvre de portage (deux perches en forme de X tendant vers le A). Cela permet de me créer un point d’attache haut à la bonne distance d’un côté, avant de tendre une corde pour attacher la chèvre à l’arbre. On peut même se passer d’arbre si on a des perches (donc oui, majoritairement en camp scout désolé !) en bâtissant deux trépieds reliés par une perche de 4 m (sinon les trépides tomberont vers l’intérieur avec votre poids !).
La pluie dans tout ça ?
Le hamac a réponse à tout les amis ! Quand il est monté et réglé, vous pouvez soit tendre une bâche dessus directement (et l’attacher sur chaque arbre avec ses cordes dites « haubans »). Soit tendre une corde qu’on appelle une faîtière (comme le haut d’un toit de maison) et poser une bâche dessus. Bien sûr, il faut que la bâche soit plus longue que le hamac, sinon vous serez mouillés. Comme j’aime le dire à mes stagiaires-survie : pluie = mouillé = froid = hypothermie = mort. En bushcraft on remplace : froid = je replie tout et je rentre frustré.
Trois méthodes connues pour cela :
En tente canadienne : je mets ma bâche dans la longueur sur ma faîtière, je tends les quatre coins, terminé.
En diamant : j’attache un coin de la bâche sur l’arbre, l’autre coin opposé diagonalement, sur l’arbre opposé. J’exploite ainsi l’incroyable longueur d’une diagonale de bâche, encore des maths mais on peut gagner 1 m sur une bâche de 3 x 3 m. Surtout, on libère la vue dans le hamac pour pouvoir observer autour.
En appentis : alors je ne conseille l’appentis complet (la bâche penchée entièrement du côté d’où vient le vent) car si le vent tombe ou tourne, l’angle de protection latérale que vous gagniez avec la pente de la bâche disparaît, et concrètement il pleuvra sur vous. Par contre, si votre bâche est spécialisée pour le bivouac (tarp) elle aura des attaches tous les 30-50 cm. Là on peut alors régler l’appentis aux ¾ et laisser ¼ dépasser par dessus la faîtière pour parer aux changements de vents. En gros le quart de l’autre côté retombe et sera tendu par ses deux coins pour former une visière protectrice. On libère alors la moitié de la vue ou bien on donne une chance au feu d’être proche de nous (pour la chaleur ou cuisiner depuis son hamac, version chaise).
Il existe même des tarps spécialisés pour le hamac, c’est les fameux 2 x 3 m que l’on retrouve souvent chez les MULS (marche ultra-légère). On n’a pas de marge d’erreur si le vent forcit et que la pluie passe un peu en dessous sur les côtés. Tout comme si on veut monter un campement temporaire sans hamac, ça fait léger 2 m (comme un poncho 2x2m). Mais si on ne fait que du hamac, foncez car en jouant sur la hauteur de la faîtière on peut vraiment bien isoler le hamac (en dormant proche de la faîtière, mais pas de visibilité et un peu de condensation).
Comment dormir dedans ?
Il n’y a qu’une seule bonne façon d’y dormir, c’est de tendre le hamac avec son corps de telle façon qu’il devienne presque plat. Pour cela pas de mystère, il faut pousser avec ses pieds d’un côté, et ses épaules d’un autre côté. Dit autrement, il faut dormir dans la diagonale et non dans l’alignement de la faîtière.
Ainsi si vous dormez comme cela ce n’est pas bon du tout (mal de dos assuré) :
Par contre si vous dormez ainsi (sans les chaussures hé hé) c’est parfait :
On voit bien ici que les pieds sont de biais et l’inclinaison des jambes nous montre que le corps aussi est en diagonale. Cela porte le tissu à épouser parfaitement vos reins, vos fesses, jambes et le dos bien sûr. Donc à l’inverse d’un lit qui appuie sur les points saillants, le hamac épouse vos courbes encore mieux que Christian Grey dans 50 nuances de Hamac.
Voici un exemple très amusant pour une publicité, mais complètement faux pour un campeur (avant de lire la suite, essayez de voir ce qui ne va pas) :
Aussi jolie cette photo soit-elle, on voit bien que les deux ancrages ne sont pas à la même hauteur donc en dormant dedans la dame tomberait vers le bas et passerait sa nuit à forcer sur les jambes. De plus, dormir sur le ventre n’est pas faisable en hamac classique, vos cuisses sont relevées vers le haut, votre bassin est bas et votre dos remonte vers le haut. C’est un peu le coup du lapin mais pour vos lombaires, vous seriez cassés en deux au réveil, et vous passeriez la nuit avec le visage dans le hamac… On a vu mieux pour respirer. Enfin, si c’est fun de dormir au bord d’une rivière, sans moustiquaire c’est vraiment tendre le bâton pour se faire battre.
Le hamac en hiver
Même pas peur ! Je dors jusqu’à 0 degré en hiver, je pourrais faire moins mais mon duvet ne veut pas (c’est un vieux Deuter -5 degrés) ! Tout simplement, parce que ce n’est pas le hamac qui vous dispense de la chaleur, il ne fait que vous tenir en l’air. Quand on sait qu’une tente ne donne que 2-4 degrés de plus à l’air ambiant en hiver (et si elle n’est pas adaptée, beaucoup de condensation), on saute le pas !
On doit par contre se fier à la couche de protection ambiante, j’ai nommé le duvet. Pour information il y a trois choses à surveiller quand on dort en forêt (bushcraft ou survie). La protection personnelle (corps = vêtements), la protection ambiante (proximité du corps = duvet, couverture), la protection environnementale (autour du corps = tente, abri, cabane, tarp).
Je ne relance pas la discussion faut-il dormir habillé ou nu, il y a bien une réponse des professionnels mais la moitié des gens ne veulent pas y croire. Toutefois, si vous dormez en hamac, votre duvet doit obligatoirement avoir 5 degrés de moins en confort, que le minimum possible dans votre région pour la saison (je n’ai pas dit le minimum annoncé le jour J). Donc si l’hiver dans la Vallée Verte il peut faire 0 au plus froid, votre duvet doit faire -5 confort (-15 extrême, car un bon duvet n’a pas 30 degrés d’écart entre le confort et l’extrême, c’est une illusion). Si ce soir il fait 5 vous serez comme un pacha, s’il fait 0 vous serez au chaud.
Par contre, dormir dehors implique un revêtement extérieur qui résiste à l’humidité. Mon sac de couchage a un revêtement un peu typé kway (pas du coton comme sur un sac d’intérieur) et je n’ai jamais pris l’humidité bien que j’ai un duvet à plumes (je trouve les synthétiques trop lourd/gros). Certains utilisent un bivy-bag, un sursac imperméable qui sert de kway pour duvet en gros. L’idée est sympa, surtout si on dort par terre, sous une petite bâche ou carrément sans rien. Toutefois, imperméable veut dire non-respirant, or en hiver on a froid donc on produit de la chaleur. Concrètement on se retrouvera plein de chaleur, enfermé dans un tissu non-respirant, où va aller notre transpiration ? Allez petit indice… elle ne va nul part, vous dormez dedans. Si vous avez très chauds comme c’est souvent le cas des débutants qui achètent un DEF4 à -20 degrés pour dormir en France où il fait rarement plus froid que 0 degré, vous serez trempé au réveil. J’aime autant vous dire que le réveil sera à 5 h pas à 9 h (car mouillé = froid =…. souvenez-vous), sans parler de l’odeur.
D’autres répondront, pas grave je laverais le duvet à la machine et ça ne sentira plus mauvais. Oui, mais si vous lavez votre duvet à chaque bivouac, vous allez l’user prématurément, et quand on sait qu’un bon duvet 0 degré coûté 100-200€… Et au fait, le saviez-vous, pour éviter de bourrer l’isolation d’un sac de couchage, on peut mettre 5-6 balles de tennis dans la machine à laver avec lui ? Cela permet de tapoter gentiment l’isolant pour éviter les agglomérats (et donc les vides aux autres endroits).
Pour ma part, je n’ai lavé mon duvet qu’une fois en 8 ans (parce que le noir ne partait pas à la main hé hé). Eh oui, je ne transpire jamais dedans (je ne le ferme jamais en entier il est juste posé sur moi), dès que j’ai chaud je sors un bras ou une jambe, tous les matins je le pose sur la faîtière pour l’aérer. Parfois je frotte un peu de menthe séchée dedans, puis je le secoue à l’envers pour tout sortir et ça sent toujours super bon. Surtout, en rentrant à la maison si je ne repars pas le week-end suivant, il va directement sur son cintre pour rester aéré et ne pas prendre de mauvais plis.
D’ailleurs, et ce sera ma dernière astuce « hiver », si votre dos est bien isolé dans le hamac, pas besoin de se casser la tête à rentrer entièrement dedans, il suffit de le fermer sur 30 cm pour faire une cuvette-à-pieds en bas, puis de le poser sur soi comme une couverture. Cela tient bien jusqu’à 10 degrés (en dessous de ça, on sent le froid rentrer sur les côtés). Voyons un peu ces questions d’isolation.
L’indispensable isolation du hamac
C’est l’un des seuls bémols du hamac, en dessous de 15 degrés, il faut isoler le dessous, sous peine de ne pas dormir. Sur le même principe que vous sentez les courants d’air dans votre dos quand vous n’avez qu’un t-shirt, vous sentirez le vent sur vous dans le hamac. Vous êtes allongé dedans donc vous en tendez les mailles de tissu, qui s’écartent sous votre poids, cela laisse passer un peu d’air. Du fait de cette convection, vous aurez bien froid. Il existe deux façons d’isoler un hamac : par dehors, par dedans.
L’isolation extérieure se fait de trois façons : une bâche ou un poncho attaché sous le hamac de façon un peu lâche (50 cm max) pour créer une couche d’air fermé, le vent ne vous touchera pas directement, sauvé ! Ou bien, une couverture attachée directement sous le hamac qui en plus de bloquer le vent extérieur, gardera votre chaleur à l’intérieur. En anglais on appelle ça une underblanket (une couverture d’en dessous). On peut la faire sur mesure en découpant un vieux duvet + un peu de couture, ou l’acheter toute faite (entre 50 et 150€ selon la technicité du produit).
Autre méthode, un peu comique mais qui fonctionne également très bien : le quilt. Imaginez une chaussette que l’on laisse en bas quand on a chaud, et qu’on peut remonter quand on a froid. C’est un tube de duvet qui a un trou côté pieds, on passe la sangle dedans pour l’attacher à l’arbre. Allongez-vous et remontez le quilt (tout autour du hamac) ou pas, selon la fraîcheur. Au dessus de 10-15 degrés avec un bon quilt on peut même se passer de duvet à l’intérieur. En dessous de 10, mieux vaut avoir de quoi faire (il ne chauffera pas suffisamment la fameuse « protection ambiante »).
L’isolation intérieure quant à elle, se fait de trois façons. Soit on pose un tapis de sol dans le hamac (évitez les matelas gonflables c’est un massacre quand on commence à bouger) épais ou pas peu importe, tant qu’il vous isole du vent (réflecteur argenté). Par contre, si votre épaule déborde du matelas, vous sentirez le froid immédiatement et souvent cela se termine par une envie de pipi. Donc… on met le matelas en diagonale ! Vous voyez tout de suite la limite, si vous tournez il bougera et…
Autre technique, possible grâce aux hamacs à double épaisseur (type DDH, ce n’est pas mon choix pour rien), glissez le tapis de sol entre les deux couches. En bougeant vous glisserez sur le tissu mais le tapis de sol ne bougera pas (même placé en diagonale). Par contre, ce que je n’aime pas avec cette méthode, c’est que si on veut changer de diagonale… et bien on ne change pas ! Sinon plus d’isolation. Eh oui, pour répondre à votre question silencieuse, le duvet est isolé normalement. Mais si vous êtes allongé dessus cela tasse l’intérieur et donc par compression vous réduisez son pouvoir isolant. D’autant plus que les duvets sont très peu isolés dans le dos car souvent c’est le côté sur lequel on dort donc pas besoin de trop l’isoler.
Troisième astuce, ma préférée car il m’arrive de bouger 4-5 fois dans la nuit, comme un être humain normal. Je prends une couverture, je la plie en 2 -en diagonale- puis je la mets sur mes épaules avant de rentrer dans le hamac (en plus ça fait du chaud sans attendre, on habitue le corps au sommeil à venir). Je m’assois, puis je m’allonge avec la couverture sur les épaules comme un châle. Je tire alors mon duvet sur moi en couverture, je me cale bien avec mon petit oreiller micro-billes sous le cou, imparable. Isolation en dessous, chaleur au dessus, confort de la tête, en étant fatigué on part en 2 minutes. Avantage, je range la couverture dans le sac selon les espaces disponibles pour caler le matériel, alors qu’un tapis de sol doit généralement aller dehors du sac, ça dépasse, ça pendouille, ça gêne. Autre avantage, si je bouge la nuit, la couverture est collée à moi donc elle me suit. Parfois à 0 degré elle peut mal se remettre et je sens le froid dans le bas du dos, certes. Il suffit de tirer gentiment dessus en tournant pour la bloquer en bas, c’est un coup à prendre.
Astuces à gogo
Il existe au moins une cinquantaine d’astuces à apprendre, c’est le clou de nos ateliers « hamac ». En voici quelques-unes.
Je vais me coucher, que faire de mon sac à dos, mes chaussures, mes vêtements… Plusieurs réponses possibles (notamment sortir le protège sac à dos et hop). La plus simple est d’acheter un petit hamac filet (pas pour dormir dedans #Saucisson #Douleurs) que vous attachez sous votre hamac ou dessus si vous n’avez pas de moustiquaire. Il devient votre étagère, pour 5-10€ et 200 gr c’est tout vu.
Si la pluie semble tomber un peu sous la limite de votre tarp (au sol) et que vous craignez pour vos chaussures, en contact direct ou en splash-effect, plantez deux bâtons et enfilez vos chaussures à l’envers dessus, la semelle ne craint pas la pluie.
Où mettre vos lunettes, votre téléphone, votre frontale la nuit ? L’idée c’est de ne pas les écraser mais de les garder à portée de main parce que… vous savez bien… les petits coups de flip nocturnes. Si vous avez une moustiquaire à double ancrage (elle monte en formant un rectangle), posez bêtement vos affaires dessus. Si elle n’a qu’un point d’ancrage linéaire (elle monte en triangle) changez de plan, ça va tomber. Si vous n’avez pas de moustiquaire, utilisez la faîtière du tarp comme reposoir (en coinçant le matériel ou en prévoyant des petits mousquetons tout mimi). On peut aussi utiliser les poches si votre hamac en a, elles sont en haut des côtés pour éviter de rouler dessus dans la nuit. Certains hamacs ont des D-ring ou des petites sangles aux 4 coins pour attacher une underblanket, on peut alors glisser pareillement un mousqueton dessus.
Si vous dormez avec un quilt ou une underblanket, lancez vos affaires dedans une fois allongé dans le hamac, ça ne bougera pas d’ici votre réveil (et ça maintiendra au chaud, notamment l’électronique). Il suffit de glisser la main dans l’entre deux pour récupérer rapidement le matériel. Si vous avez une moustiquaire intégrée, le constructeur a peut-être gentiment laissé un bout de sangle percé à l’intérieur (où se trouve votre tête, en l’air) pour suspendre du petit matériel. N’ayez pas honte les premières nuits si vous dormez avec vos lunettes sur le nez et la frontale… sur le front. C’est humain de ne pas vouloir être pris au dépourvu. Certains en lisant tout cela se diront, « einh la faîtière en dessous du tarp ? Je la mets au dessus moi ! ». Oui, cela est possible, à condition d’utiliser soit les passants extérieurs de la faîtière du tarp (tous les 30 ou 50 cm) ou alors de bloquer les deux extrémités du tarp avec des nœuds de prussik très tendus, ce qui donne un angle de tension très rectiligne au tarp, assez stylé il est vrai. Dans ce cas-là vous n’avez pas de faîtière au dessus de votre tête pour suspendre du matériel. Libre à vous d’en tendre une juste pour le matériel, tant qu’à faire tendez la basse et sur le côté où vous ne sortez jamais, à hauteur de bras. Ce sera plus pratique que de devoir s’asseoir dans le hamac pour hisser ses bras à 50 cm au dessus.
Des inconvénients peut-être ?
Bien sûr, aucun système si abouti soit-il, ne saurait être parfait. Le hamac présente par exemple l’inconvénient vu plus haut, de devoir être isolé pour ne pas ressentir le froid dans le dos, sous 15 degrés. Cela implique de prendre un matelas ou une couverture en plus. Toutefois, faites le calcul cela revient toujours plus léger qu’une tente avec matelas et duvet. Mon underblanket DDH fait 1 kg, le hamac 600 g, le duvet 850 g, l’oreiller micro-billes 250 g. Soit un total de 2,7 kg ; poids d’une tente classique 1-2 place = 2-3 kg, plus le duvet, le matelas, on arrive souvent à 4,5-5 kg de couchage.
Non, le gros vrai problème du hamac, ce sont les ancrages. Il faut deux ancrages pour ne pas dormir misérablement au sol avec son hamac. Je ne dis pas deux arbres, je dis deux ancrages. J’ai déjà dormi dans un trou de chantier, un côté planté au sol avec un triple ancrage, le hamac suspendu au dessus d’un trou d’un mètre cinquante, de l’autre côté attaché à un tractopelle garé devant le trou. J’étais à l’abri du vent, pas eu de pluie, rock’n roll ! Et non pour les comiques, ils n’ont pas démarré l’engin pendant que je dormais ha ha ! J’ai dormi dans une chapelle, accroché à deux poutres, dans un grenier à grains. En camping pendant une itinérance avec des ados, j’ai même accroché un côté à un arbre (sur les emplacements de camping il y a souvent une haie pour séparer) et l’autre côté sur notre camion.
On peut aussi prévoir un solide bâton de marche la journée et le soir attacher un côté à un arbre et s’il manque un arbre, utilisez le bâton avec un double ancrage équidistant pour créer de la stabilité. Un bon ancrage doit avoir 3 côtés pour être solide et stable. La sangle fait déjà 1, donc avec 2 autres ancrages on obtient 3. Certains MUL ont développé des bâtons-tubes démontables qu’ils rangent dans leur sac. Le soir ils sortent les bâtons, chacun un double ancrage (donc le hamac a bien 2 x 3 ancrages) et ils peuvent dormir n’importe où. Astucieux, mais au-delà de 100 kg, j’aimerais voir la tête des bâtons 5 minutes plus tard.
On peut aussi opter pour des poteaux de hangar si on dort près d’une ferme, on peut aussi dormir dans des rochers. Comment ? Prévoir deux sangles plates (types ancrages d’escalade ou carrément une « daisy chain ») et les attacher sur des rochers saillants puis venir clipser le hamac dessus avec des mousquetons. Cela peut être marrant en montagne de chercher des lunules sur la paroi mais gare à vous si ça casse dans la nuit. De plus, le long de parois on fera attention à la chute de pierres, mieux vaut dormir à flanc de rocher plutôt qu’à flanc de falaise. Si dormir avec un baudrier ne vous gêne pas, je suis en train de monter des stages avec un jeune diplômé pour dormir sur des voies d’escalade (dormeur « assuré » sur un ancrage d’escalade).
Parfois on n’a pas de poteaux, pas de tubes, pas d’arbres. Alors oui, là ce sera dur de dormir en hamac (bien que, si vous avez opté pour le tapis de sol, vous pouvez juste dormir au sol en pliant votre tarp en C pour faire un sol et un toit). De bonnes connaissances en bushcraft vous permettront de vous en sortir, notamment en bricolant une litière en mousse-fougères-sapin. J’ai bien dormi dans la paille avec un âne, en Irlande (en faisant box à part bien entendu) en utilisant mon hamac comme tapis de sol. J’avais même prévu que, s’il y avait des souris, j’attache la moustiquaire vite fait et je me glissais dedans. En réalité, après avoir enchaîné les coins pommés d’une dizaine de pays, on trouve toujours un endroit où monter son hamac, c’est un faux argument. Si vous êtes au beau milieu d’un désert, que faites-vous là ? Challenge accepté, un jour je dresserai deux chameaux à marcher parallèlement la nuit pour pouvoir attacher mon hamac au milieu !
Certaines marques vendent des hamacs avec un fond imperméable et une moustiquaire autoportante à arceaux pour pouvoir le poser au sol comme une mini-tente (problème réglé !) pour un budget de 150-200 € (eh oui, c’est une tente-hamac avant tout). Au passage avant qu’on ne me pose la question, on trouve des hamacs sympas dès 25€ (le Scout de DDH à 20 € si vous faites moins de 100 kg, moins d’1 m 80). Les hamacs jungles (type Snugpack ou DDH) montent à 70-150 €. Un hamac classique ne doit pas dépasser 40-50 €, surtout pour un débutant.
Enfin, certains pourraient trouver à dire que le hamac manque de confort, ce n’est pas comme un lit. Ils auraient grandement raison, ce n’est pas un lit, raison pour laquelle on part habituellement en bivouac en pleine nature histoire de changer un peu. Blague à part, ce n’est pas un lit c’est vrai, si vous êtes vraiment âgé et que bouger au lit vous fait mal, le hamac n’est plus pour vous. De même, pour un enfant de moins de 4 ans c’est compliqué, si l’enfant veut sortir dans le noir et se blesse… Par contre, au delà de 4 ans pensez au hamac, même à la maison, c’est génial. Toujours à portée de main, l’enfant peut dormir n’importe où (au mariage on cale le hamac sous une table dans un couloir, bim !) et surtout dans la chambre en journée, si le hamac est sur 2 crochets, on peut le replier d’un côté et avoir toute la chambre pour faire des bêtises. Le soir on remet le hamac sur le crochet, le lit est fait. De plus, un hamac avec une peau de mouton au fond est un remède ancestral pour faire dormir les bébés qui pleurent souvent au lit, testé et validé.
Conclusion
On pourrait encore parler du système rain-stop, du diamant fermé (affectueusement nommé la tortue à la Skol Louarn), du tarp coulissant spécial « nuit étoilée », de la snake-skin pour ranger le hamac rapidement, des hamacs superposés pour limiter le nombre de tarps (bien pour les familles), des hamacs côte-à-côte pour jouer aux cartes ou dormir en amoureux… La liste est longue, le hamac est un fabuleux outil pour le voyageur qui souhaite gagner en légèreté sans perdre en confort. Il en existe de toutes les tailles, de toutes les couleurs. Les grands et les gros costauds comme moi, pas d’excuse on trouve des hamacs pour des gens de 2m20 et 150 kg (genre Shrek). Il existe aussi des hamacs familiaux (genre Tentsile) pour 2-3-4-5 personnes, c’est assez incroyable. Par contre, même si un hamac est dit 2 places, ne veut pas dire qu’on peut dormir à 2 dedans. Comment épouserait-il vos courbes à vous s’il y a deux corps dedans ? Cela veut juste dire qu’il est très grand, ce hamac.
Vous l’aurez compris, le hamac c’est l’avenir du randonneur classique, du bushcrafteur chevronné, de l’explorateur raisonnable (donc hors alpinisme et traversée du Groenland en hiver). Si vous n’aimez pas voyager vous pouvez toujours acheter un hamac de balcon 😉
À bientôt dans la verte !
Un commentaire
Bonjour, cet article était hyper intéressant et agréable à lire: les anecdotes sont chouettes, le passage avec Christian Grey ou la slack line m’ont fait trop rigoler, cool pour une grosse novice comme moi qui a peur de dormir dehors toute seule 😀 Vraiment top 🙂