Le saviez-vous, il existe dans ces pays une tradition ancestrale qui érige le « droit de libre accès à la nature » avec des conditions d’application d’une simplicité incroyable. Ainsi, la législation de ces pays est l’amie du bushcrafteur et pourtant ils restent assez méconnus des pratiquants de la nature. Quelques explications dans cet article.
Les pays Scandinaves
On y compte 3 pays. La Finlande, la Norvège et la Suède. On y inclut souvent le Danemark mais il n’est pas concerné par la législation dont nous allons parler, ou tout du moins pas de façon aussi attractive que les trois autres.
Au sens strict la Finlande n’est pas techniquement en Scandinavie mais en Fennoscandie, on parlera donc plus facilement de « pays nordiques » pour les puristes.
Pour les placer sur une carte c’est simple, vous tirez un trait au nord-est de l’Angleterre et ils sont tous dans cette diagonale. D’un point de vue plus européen, c’est tout ce qui est au nord de l’Allemagne. Vaste zone me direz-vous ? Et oui les vikings ont été prolifiques, en même temps il n’y avait qu’eux à pouvoir coloniser cet endroit certes magnifique mais froid, humide, battu par les vents, neigeux six mois par an. Depuis, l’Humanité a appris à dominer la nature. Les vikings ont rangé leurs haches pour devenir marchands et on peut dire qu’ils ont dominé plusieurs marchés pendant des centaines d’années, aujourd’hui encore. Fourrures, graisses d’ours et de baleine, travail du fer et de l’acier, navigation maritime, charpentes (Ikéa…), gardes du corps… Jusqu’à avoir dominé leur environnement si hostile pour le transformer en paradis sur terre. Les routes, les champs et les villes ont prospéré, comme en France bien entendu, à une grosse différence près…
La place de la nature en Scandinavie
Il est difficile de retracer réellement les origines de cette conception scandinave de la nature tant elle remonte dans le temps. Est-ce parce que les anciens Dieux nordiques (Odin, Thor, Freya) étaient intimement liés à la nature et que cela est resté ancré dans les populations ? Était-ce par ce que la nature a toujours été dure dans ces régions là et qu’on a dès le début pris le réflexe de lui montrer un profond respect ? Était-ce parce que le climat coupait régulièrement des communautés entières et qu’en développant leur autonomie pour y survivre, elles ont appris à mieux gérer les ressources naturelles ? Ont-ils une meilleure pratique ou connaissance de la nature, et par conséquent ils sauraient davantage que nous ce qu’on peut y faire ou pas ? Est-ce tout bêtement un héritage d’une terre aux traditions accueillantes qui a survécu ? Difficile en songeant aux terribles guerriers vikings d’y voir des types en pantoufles vous offrant un mug de chocolat chaud… Et pourtant, comme bien des lieux enneigés une bonne partie de l’année, accueillir un voyageur et le nourrir, le loger, fait partie des bases culturelles. J’aimerais y voir pour ma part, l’héritage de tout cela, qui a créé des pays vraiment en avance sur pas mal de sujets, que ce soit l’éducation, l’usage de la démocratie, le style architectural, la préservation des gestes anciens. Je pense que les scandinaves ont vraiment cultivé cette envie de vivre ensemble, de former un tout cohérent, c’est de cette ouverture qu’est née la pensée qu’on ne pouvait pas privatiser la nature. Je pense sincèrement que le climat y est pour quelque chose (zone rude = peu d’habitants) mais que la forte présence de la nature a été déterminante (beaucoup d’espace = peu de querelles territoriales). On peut au moins dire que ce droit a survécu grâce à la conception large du groupe, du clan, dans cette partie du monde. A l’inverse d’autres régions où la privatisation était une finalité en soi, une façon plus individuelle d’envisager son rapport à la nature. Cela a donné naissance à ce droit merveilleux de libre accès à la nature.
Un droit ancestral
On le nomme allemansrätt en suédois, allemannsretten en norvégien, et jokamiehenoikeus en finlandais. Outre la différence linguistique, il est plaisant de constater que cette conception ultra-respectueuse mais également ultra- partageuse de la nature, dépasse les frontières d’un seul pays. C’est le moment de préciser que d’autres pays possèdent quelque chose de similaire mais en dehors de cette zone et surtout jamais de manière aussi libre. On citera l’Autriche, l’Écosse, l’Estonie, l’Islande, la Lituanie et la République Tchèque.
En Scandinavie, ce droit est donc celui de « la nature pour tous », littéralement. Du fait qu’il provienne du moyen-âge, c’est réellement quelque chose que tous les propriétaires respectent, même si des lois sont venues chapeauter cela par la suite (1957 en Norvège, 1994 en Suède, 1976 en Finlande). Il implique qu’on ne peut pas privatiser la nature. Les barrières ne sont placées que pour garder le bétail ou démontrer les limites d’un terrain mais en aucune façon pour bloquer le passage. Ce droit a même un synonyme couramment utilisé qui se nomme « droit de passage et de cueillette ». Les panneaux « propriété privée » n’existent pas dans ces pays, étonnant. Mais que recèle ce droit au juste ?
Le libre accès à la nature
Oubliez la conception révolution-française de la propriété foncière (inaliénable, sacrée…) et pensez deux secondes au temps français pas si ancien où certains terrains étaient enclavés. Vous pouviez librement passer chez le voisin, en ne manquant pas de le saluer chaleureusement en levant votre chapeau. Cela vaut encore aujourd’hui sur pas mal de vieux terrain (droit de passage, écrit ou oral).
C’est un droit de ce genre dont il est question, vieux et concret. Le décor étant planté, imaginez désormais que vous ayez eu un lac sur votre terrain, parce qu’il faisait tout un pan de montagne ce terrain (la chance !). Le voisin vous a demandé une fois de venir s’y promener et vous lui avez dit haut et fort que cela ne vous dérangeait pas. Un jour il vient avec un ami à lui, le lendemain cet ami revient seul et vous lui dîtes de nouveau « pas de soucis ». 500 ans plus tard, puisque tout le monde répondait positivement, on a arrêté de demander et on a érigé comme loi le fait que tout le monde pouvait se balader et camper où il voulait dans un espace naturel. Ce serait un bon résumé du droit de libre accès à la nature, le « droit de tout un chacun ».
Sauf que l’une des particularités de la Scandinavie est d’avoir préservé de façon remarquable et par blocs entiers, la nature. Aussi, aller se promener sur un lac peut prendre 3 jours à pied, donc il faut y dormir, se nourrir, faire du feu. Pas de soucis répondait le voisin, et à nouveau cela devint la coutume puis la loi. Vous pouvez donc désormais dans ces trois pays, aller sur le terrain naturel d’autrui (cela ne vaut pas en ville bien sûr…) pour y marcher, skier, pédaler, naviguer, ramasser des baies-fleurs-champignons et même parfois pêcher, patiner sur la glace… Dans le bushcraft cela est très-très intéressant pour nous. On vous dit que vous pouvez librement aller dans un joli coin sauvage, poser votre campement, pêcher et cueillir, faire du feu, vivre votre vie intérieure de trappeur québécois frustré… Cela est très choquant pour un français, il est vrai.
Toutefois l’inverse est tout autant épatant pour les suédois, norvégiens et finlandais venant en France. Le quiproquo énorme quand ils se font réveiller d’un coup de bottes par un propriétaire ou un agent de l’ONF, en souriant tout en murmurant « allemansrätt ? ». J’imagine l’autre lui répondre « qu’est-ce que ça peut m’faire que tu sois allemand… tu es chez moi !». Toutefois rassurez-vous, ce droit n’est pas un permis de faire n’importe quoi, il y a quelques contreparties qui je trouve, sont vraiment minimes pour nous qui vivons dans un pays où la nature est devenue interdite ou payante.
Un droit qui n’est pas sans limite
De façon générale, on pourrait utiliser une expression juridique française célèbre pour résumer le comportement attendu par les campeurs : « en bon père de famille ». C’est-à-dire que vous pouvez disposer des lieux listés à la condition de le faire comme le ferait un chef de famille avec ses propres biens : intelligemment et respectueusement.
En résumé, vous ne devez pas causer de gêne aux habitants ou de dommages à la nature environnante. Ne pas perturber le gibier et les oiseaux en période de reproduction et de naissance. Ne pas couper d’arbres verts, ne pas toucher à la mousse, aux arbres morts (cela prête à discussion puisque le feu est souvent autorisé), au contenu du sol. Ne pas pénétrer dans le périmètre immédiat des habitations (jardins, cours, maisons) sans y avoir été invité. La gestion des déchets est le point central de cette loi-coutume (et pas le feu ou le couchage, comme en France). Vous devez pratiquer le LNT (leave no trace = ne rien laisser derrière soi) et gérer soigneusement vos déchets industriels et autres excréments (amendes à la clé). Pour pénétrer avec un véhicule il faut l’autorisation ; chasser est interdit sans l’accord du propriétaire et il faut un permis national. Pêcher pose beaucoup moins de problèmes mais chaque pays liste les endroits ouverts (sans autorisation et sans permis), par exemple souvent en bord de mer on peut pêcher pour sa consommation personnelle sans soucis. Cette liste exhaustive est la traduction fidèle d’un document officiel du ministère de l’environnement finlandais en vigueur en 2017.
Il y a quelques variantes de distances ou de critères dans les deux autres pays. Par exemple en suède on parle d’une distance de 150m des habitations, dans d’autres pays on parle de « rester hors du champs de vision des habitations ». Mais cela n’est que détails pour nous français, car on a déjà le sourire jusqu’aux lèvres quand on nous a dit qu’on pouvait aller camper en pleine nature. On serait même d’accord d’y aller avec une règle de 500m ou 2km… C’est pour nous une chose si belle, un droit si majestueux, que tout bushcrafteur français respectera facilement ces règles je n’en doute pas. Comment j’en suis sûr, me direz-vous ?
Un devoir pour tous
C’est une corne d’abondance naturelle qui nous cause une joie immense. Pourtant elle est à double tranchant. Croyez- vous réellement que ce droit s’impose sans entraîner de litiges ? Qu’ils soient territoriaux, sociaux, juridiques ? Si le droit existe bel et bien, que l’accès est libre sans autorisation (pour rester plusieurs jours au même endroit il faut demander par contre, si c’est un terrain privé) il faut en prendre grand soin. Pourquoi ? Parce que les lieux touristiques sont souvent les mêmes donc peuvent subir des dégradations vu le nombre de visites. Les législations ont pour la plus vieille 70 ans et les jeunes ont souvent vite fait de vouloir changer ce qui semble trop vieux. Imaginez qu’une liste électorale nationale se monte, regroupant tous les grands propriétaires excédés de voir leurs terres pillées chaque année, souillées par les déchets, arbres bien portant abattus, ressources en poissons vidées à outrance… Tous les grands propriétaires doivent avoir eu une mauvaise expérience avec des groupes étrangers qui ont abusé du droit sans leur montrer de respect. La nature est ouverte à tous, mais le droit de propriété existe néanmoins en Scandinavie ne nous leurrons pas. De même qu’il est évident que la nature y est exploitée comme nos forêts françaises, nos mines en Nouvelle-Calédonie ou en Guyane. Il y a toute une industrie vivant de la nature, capitalisant sur celle-ci pour en tirer une subsistance. Il serait bien sot de sous-estimer leur influence et de croire qu’ils n’iraient jamais à l’encontre d’une loi pour solliciter (lobby) quelques restrictions, qui pourraient prendre de l’ampleur par la suite.
C’est en cela que je dis que c’est un devoir pour nous tous de prendre soin à la fois de la nature, et de ce droit ancestral, pour qu’il perdure et soit encore là pour nos enfants. C’est même la signification du nom de ce droit, qui veut dire « le droit de tout un chacun », tout symbolise le collectif et chacun le droit individuel d’utiliser ce bien collectif. La nature y est érigée comme un bien public et invite à la protection environnementale chaque habitant ou chaque passant qui la pratique.
Pays Scandinaves, destination Bushcraft ?
Mais oui, c’est une évidence ! La plupart des grands produits du domaine proviennent de ces pays. J’en veux pour preuve l’inventeur du firesteel pour l’armée suédoise et sa marque phare Light My Fire qui voilà 10 ans, était parmi les seuls au monde à commercialiser ce produit qui faisait bien rire les compagnies de briquets. Je citerais encore également… n’importe quelle grande marque de hache (Gransfors Bruks, Wetterlings, Fiskars) ou de coutellerie (Mora). Je ne parle pas de l’émouture scandinave que tous les amateurs du couteau connaissent, ni des ponchos lavvus qui est en réalité un mot sami pour désigner un abri en appentis (en tissu ou en bois).
Autre exemple aguichant, en dehors des périodes sèches (en gros l’été, et même là c’est négociable avec un réchaud à bois qui n’est pas un foyer ouvert pour eux) le feu au sol est autorisé dans la plupart des zones n’offrant pas de risque d’incendie. Donc bien sûr si vous campez en plein milieu d’une belle forêt de résineux, ça sera compliqué comme n’importe où dans le monde, sauf si vous trouvez une zone où le risque est atténué. Cela inclut notamment les bords de mer et pas mal de lacs et rivières où la présence de l’eau rend le feu moins risqué. Mieux que cela, les zones touristiques fréquentées (il faut bien faire un compromis) ont quasiment toutes des zones aménagées pour permettre le feu en pleine nature (dalle de béton, cheminée extérieure, zone de bivouac aménagée, lavvus = abri semi-ouvert pour y dormir et faire un feu, voir photo ci-dessous). Par contre, si vous tombez sur un endroit aménagé (type abri semi-ouvert ou cabane autorisée au public) il y a une règle vitale : s’il y a à manger ou du bois sec et que vous tapez dedans, il faudra refaire les réserves avant de partir, c’est une règle aussi ancienne que le droit en lui-même. En hiver, la zone peut être hautement hostile et cette réserve pourrait sauver une vie, pensez-y.
Ces régions ont en commun une présence prépondérante de la nature. Aller chasser et utiliser toutes les parties de l’animal est encore bien ancré dans les us et coutumes. Encore plus si vous allez au nord où vivent carrément des tribus nomades ou sédentaires (comme les Samis) qui pratiquent encore des techniques de bushcraft ancestral. Que ce soit pour fabriquer des canoës en écorce ou en peau, des bottes et autres vêtements en fourrure, des habitations traditionnelles (le tipi lavvu… dont le parlement sami s’inspire pour son architecture).
De nombreuses familles modernes, vivant en ville, possèdent un terrain en pleine nature avec un chalet, ou partent plusieurs fois dans l’année se ressourcer à pied, en canoë, en vélo, en 4×4… C’est aussi banal là-bas qu’une après-midi à la mer pour des bretons, une journée ski pour des grenoblois, une sortie dans les vignes pour les bordelais, deux heures de bouchons pour des parisiens (je plaisante).
S’y rendre pour pas cher ?
Si vous aimez conduire, il faut compter 20h de trajet pour faire Paris-Oslo en voiture, prévoir de prendre le ferry sur la route sinon il existe des ponts mais avec un péage qui revient au même. Cela vous coûtera entre 300 et 400€ (exemple Paris-Oslo) selon les options de traversée (ferry – pont) que vous prendrez.
On peut aussi songer au co-voiturage pourquoi pas, bien qu’il sera quasi-impossible de trouver un direct Paris-Oslo (par exemple). Mais en visant de capitales en capitales vous ferez déjà un gros morceau. Il faudra s’inscrire sur des sites belge, allemand, danois, norvégiens… Après simulation, j’arrive à 210€ pour un Paris-Oslo. Rajoutez de la nourriture et un hébergement car vous ne ferez pas tout d’une traite.
Les petits budgets savent que le meilleur plan reste les grandes lignes de car européennes. Il semblerait qu’il n’existe pas de liaison Paris-Oslo ou autre capitale scandinave. Peut-être une piste sur Flixbus qui montre une offre à 150€ et 30h de voyage mais je n’ai trouvé aucune date. Le plus cohérent reste donc un bon vieux Paris-Copenhague pour 60€ puis de trouver une compagnie internationale sur place pour rallier votre capitale choisie. Pour le train, comptez le double du prix mais pas sûr que les grands ponts aient leur voix de chemin de fer (ferry sinon ?).
Alors bon, la logique voudrait qu’on se tourne vers l’avion qui est direct, rapide et efficace. On trouve des billets Paris- Oslo pour 200€ (aller). Reste à voir comment vous négocierez la traversée de vos outils bushcraft à bord. Certaines compagnies acceptent les armes en soute contre déclaration, même si elles mentionnent plutôt des armes à feu, ça doit rester possible pour du simple tranchant. Pour exemple, bien que c’était indiqué comme impossible, j’ai réussi à le faire pour ma traversée France-Irlande en ferry. Grâce à l’adjoint du capitaine qui devait transporter des lettres pendant le trajet, j’ai ajouté mon couteau et ma scie pliante dans sa mallette (dans une enveloppe marron fermée… sécurité maximale !) contre un grand sourire et une poignée de main. Au final personne n’avait fouillé mon vélo car j’étais passé avec les voitures (obligatoire) et on ne les fouille pas, ou du moins pas ce jour là. Mais si j’avais été fouillé j’aurais été embêté d’expliquer que je pratique le bushcraft itinérant et donc… Astuce en vélo : trouver une voiture avec des gens sympas (campeurs ?) et leur passer les objets tranchants ? A voir selon le cas.
Pour ma part, moi qui aime l’aventure et les budgets serrés, je partirais en covoiturage aussi loin que je le peux et j’enchaînerais en stop avec comme mission personnelle de réussir du bateau-stop (contre service de matelotage) ou un ferry-stop car certaines compagnies font payer à la voiture et non au nombre de passagers. J’ai un bon souvenir d’un type à Malte qui s’est fait embarqué sur une voiture à 20m du ferry, car on payait à la voiture et donc ça ne coûtait rien de le prendre.
Bientôt votre tour ?
Il ne reste plus qu’à vous organiser, utiliser internet et les satellites pour repérer des zones sauvages (fun) mais pas trop non plus (sécurité). Trouver des endroits faciles d’accès pour y arriver rapidement ou alors tenter carrément d’aller dormir dans une tribu tout au nord et de leur demander de vous dévoiler votre animal totem, c’est un objectif motivant après tout ! Le temps de trajet est à prendre en compte dans les zones naturelles car à moins de connaître ou d’avoir de la chance (ou du budget) on peut parfois capoter à quelques jours de marche du résultat et faire demi-tour.
J’adore me fixer des objectifs un peu inatteignables quand je pars en expédition à l’étranger c’est très motivant, un peu comme dans l’émission Nus et Culottés (salut Nans et Mouts). En Irlande par exemple, je sors d’une grande forêt, passe la journée dans les landes, aucun arbre en vue pour le hamac… j’ai fini par demander la permission à des bonnes sœurs dans une abbaye irlandaise immense de poser mon hamac dans leur parc. Cela a-t-il marché ? Non, car il pleuvait et elles ne voulaient pas me laisser ainsi donc… elles m’ont fait dormir dans la maison du gardien du parc (lit perso et salle de bain) avec vue sur l’Abbaye ! Pour la Scandinavie sous un angle bushcraft, pourquoi pas se donner comme défi de trouver un forgeron sympa, de l’aider à nettoyer son bazar pendant 2 jours contre un couteau vite fait… mais bien fait ! Si le forgeron est barbu avec des tatouages vikings il se peut que vous remontiez le temps, pas trop non plus car je ne pense pas que les vikings connaissaient bien l’allemansrätt !
La question qui trotte désormais dans votre tête, ainsi que dans la mienne… A quand cette même pratique en France, qui possède également de nombreuses terres naturelles ? Commençons par former nos jeunes générations aux bienfaits de la Nature et peut-être que dans quelques années…
A bientôt dans la verte !