Partez à la découverte de cette ile méditerranéenne aux multiples cultures, entre grecque et romaine, byzantine et ottomane, vénitienne et britannique. Que vous recherchiez l’hospitalité de ses hôtes, une escapade culinaire, un voyage dans le temps ou un climat rêvé où l’été ne se finit jamais : Chypre vous attend.
Attention : Amateur de pluie et de températures fraiches s’abstenir. La belle île de Chypre compte parmi les îles les plus ensoleillées d’Europe. Ce pays au climat méditerranéen propose des hivers doux avec une moyenne de 17°c et des étés chauds et secs allant jusqu’à 35°c. Cependant, la brise marine modère quelque peu ces fortes chaleurs. Quant à l’eau, comptez au minimum 17°c en hiver et jusqu’à 28°c en été. Si il est souvent recommandé de partir au printemps, le climat de l’île permet malgré tout de voyager toute l’année.
Mais ne venir que pour son climat serait dommage. En effet, l’île peuplée de chats propose bien des choses à visiter, découvrir et déguster. Celle qui est connue pour avoir vu naitre la déesse grecque de l’amour et de la beauté Aphrodite a certainement un peu hérité de cette dernière. Des montagnes de Troodos aux eaux turquoises d’Ayia Napa en passant par de charmants villages comme Omodos, il y en a pour tous les goûts.
Escapade culinaire à Chypre
Et en parlant de goût, commençons par un petit tour culinaire de ce qu’il faut découvrir ou redécouvrir. Il y a la fameuse Moussaka bien sûr, composée d’aubergines, tomates, oignons et viande hachée. Mais pas que.
L’une des spécialités les plus intéressantes car elle vous permet de faire le tour de bon nombre de plats chypriotes : les mezzes. Cette spécialité culinaire de Chypre (et de la région du Levant dans son ensemble) constitue un ensemble d’hors d’œuvre pouvant aller de 15 à 30 différents mets. Servis dans la plupart des tavernes de l’île, ne sous-estimez pas la quantité qui est bien souvent copieuse. Vous y trouverez en guise « d’entrée » du halloumi, le fromage local, souvent cuisiné, grillé ou frit (bien qu’il se mange aussi nature), du pain pita, du tahini à base de graines de sésame, du houmous, du tarama ou encore le célèbre Tzatzíki qui n’a rien à voir avec ceux que l’on trouve en supermarché. Puis arrive la partie plus consistante encore : des souvlakis, ces brochettes de viandes grillées très populaires sur l’île, des pommes de terre, des salades de concombres-tomates-fetas, de koupepia (feuilles de vigne farcies) mais aussi … des escargots !!! Oui oui, vous ne rêvez pas. Les Français ne sont pas les seuls à en manger. C’est une des spécialités de Chypre que vous retrouverez souvent lors de Mezze, une fois le tour des viandes passé. Si vous choisissez bien votre taverne, ainsi que le jour, vous aurez la chance de manger en même temps qu’un petit concert de musique chypriote traditionnelle. Le parfait combo pour une nuit découverte en immersion totale, le tout pour une vingtaine d’euros environ.
Moins consistant, plus rapide à manger, le gyros est aussi à découvrir. Proche de notre « grec », lui-même dérivé du döner turc, celui-ci se compose d’un pain pita avec de la viande grillée dedans, qu’elle soit de porc, d’agneau, de poulet ou de veau. Le tout accompagné de tomates, d’oignons et de tzatzíki. Dans la formule chypriote, vous retrouverez même le halloumi.
Mais que serait un bon repas sans un bon vin ? Chypre peut se vanter de posséder la plus ancienne appellation du monde avec le Commandaria, ce vin connu dès l’antiquité et considéré comme le meilleur vin du monde tout au long du moyen-âge. C’est un vin doux, qui assemble un cépage blanc et un cépage rouge. Il se déguste en dessert, souvent avec des mets chocolatés mais peut aussi être bu en apéritif. On le sert le plus souvent entre 12 et 14°C. Ses vignes se situent dans le district de Limassol, au nord de la ville, reconnue comme capitale vinicole du pays. Bien sûr, il existe d’autres vins qu’il ne tient qu’à vous de découvrir en parcourant les villages au pied des montagnes Troodos, comme Omodos ou Lofou.
Autre boisson alcoolisée caractéristique de Chypre : la Zivania, cette eau-de-vie de raisin élaborée sur l’île. Généralement titrée à 45 degrés, elle se caractérise par son aspect incolore. Elle se déguste très frais, dans un petit verre, avec un glaçon. Elle est appréciée pour son absence de sucre et d’acidité ainsi que son léger arôme de raisin.
Pour le reste, je vous laisse déambuler dans les nombreux cafés de l’île pour vous rafraichir autour d’une keo (la bière locale), un verre de vin, ou simplement déguster un café chypriote, ce café fort, qui doit être aspiré lors de la dégustation afin d’éviter de manger la couche de marc de café qui se trouve au fond de la tasse.
Voyage au fil du temps
Si la nourriture est aussi riche et variée, c’est parce que l’histoire de Chypre l’est aussi. Cette île, à la croisée de l’Europe, du Moyen-Orient, de l’Asie Mineure et de l’Egypte, s’est vue être occupée et disputée pendant des siècles. L’historien français Georges Duby disait lui-même : « poste avancé, relais, lieu de rencontre, lieu d’échange, c’est à cette fonction que Chypre doit sa prospérité toujours reconquise, qu’elle doit l’éclat de ses civilisations, constamment enrichies par d’autres cultures. Mais c’est aussi à cette fonction que Chypre doit ses misères, terre convoitée, sans cesse, envahie, pillée, partagée ».
Tout n’est que construction, démolition, reconstruction. L’idée étant de faire de son passage un souvenir inoubliable de puissance et de richesse, qui laisse malgré tout entrevoir les décombres du passé.
Une culture grecque
Longtemps indépendante et autonome, l’île fut d’abord envahie par les perses qui y imposèrent leur culture en -480 et ce pendant 170 ans. Puis, celle-ci passe aux mains des grecs et d’Alexandre le Grand (puis de l’Egypte) jusqu’en -10, ce qui signe l’hellénisation de l’île, encore aujourd’hui. En effet, la culture grecque est très présente à Chypre, à commencer par la langue, le grec chypriote, un dialecte du grec moderne qui a gardé certains traits du grec ancien compte tenu du caractère plus « reclus » de l’île. Bien sûr, il y a aussi la cuisine, comme vu précédemment, mais aussi les sites historiques comme le site archéologique de Tamassos (prix de visite 2,50€), cité grecque antique située au centre de l’île, près de sa capitale Nicosie. On peut aussi retrouver le parc archéologique de Paphos (prix de visite 4,50€). Classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO et vu comme l’un des sites historiques les plus beaux de la méditerranée, ces ruines gréco-romaine possèdent encore plusieurs villas, un odéon, une agora et de nombreuses mosaïques, certaines encore en état et à leur place d’origine. Beaucoup représentent le dieu grec du vin et de l’ivresse Dionysos ainsi que la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite, tous deux souvent associés à l’île. Vous profiterez d’une balade entre 2 et 3 heures selon votre rythme et votre parcours, le tout à quelques pas de la mer. Attention cependant, il faut se munir d’eau et d’un chapeau car il y fait très chaud, ainsi que de bonnes chaussures de marche. De nombreux autres sites sont aussi à visiter.
Une culture romaine
Après la défaite de Cléopâtre face à César, l’île passe aux mains des romains, qui envahissent l’île sans vraiment la latiniser. Jusqu’en 330, Chypre sera un lieu prospère et riche, qui se développera considérablement. L’île se fit connaitre pour son cuivre majoritairement d’où elle tient son nom Kypros (cuivre en grec) et ses poteries. Comme vu précédemment, les sites grecs de Chypre sont souvent aussi romanisés, si bien qu’on y trouve différentes cultures et époques sur un même lieu. Toujours au site de Paphos, vous retrouverez quelques vestiges romains ainsi que des villas, notamment la villa de Dionysos, luxueuse résidence romaine érigée à la fin du IIème et détruite par un tremblement de terre au Vème siècle. Près de Limassol cette fois-ci, se trouve le site de Kourion (prix de visite 4,50€), l’un des plus impressionnants du pays, qui était une des principales cités-royales de Chypre dans l’antiquité. La pièce maitresse est le magnifique théâtre gréco-romain, construit au IIème siècle avant JC, qui aujourd’hui rénové, accueille de nombreux spectacles et festivals en période estivale. On retrouve aussi des ruines de l’agora romaine, elle-même édifiée sur un ancien monument grec.
Une culture byzantine
Lors de la division de l’empire romain, Chypre reste du coté oriental, à savoir l’empire Byzantin et ce jusque dans les années 1180. De nouveau, c’est une période prospère pour l’île qui s’enrichit en parallèle du cuivre grâce au travail de la soie importée par les byzantins. Cette richesse est visible dans la beauté et la construction des tombeaux des chypriotes mais aussi dans celles des églises primitives de style Byzantin. En proie à de nombreux séismes, beaucoup de monuments et de villes s’effondrèrent, notamment Paphos et Salamine, poussant les byzantins à tout reconstruire. La plupart des constructions byzantines sont des édifices religieux, à commencer par l’église Agion Varnava kai Ilariona qui se situe à Peristerona à la frontière avec la partie turque de l’île. Elle a été construite entre le XIème et le XIIème et est l’une des rares églises du pays à avoir 5 coupoles, dans cette couleur jaune de la typique pierre chypriote. Elle est l’une des plus anciennes églises byzantines de l’île. A Paphos aussi, l’un des monastères les plus réputés de l’île, du nom d’Agios Neofytos (prix de visite 2€), et dédié à la Sainte Croix, se trouve au pied d’une falaise et surplombe la ville. C’est un monastère grec orthodoxe fondé en 1170 par le saint chypriote Néophyte le Reclus, le saint le plus important de Chypre avec Saint Barnabé. Celui-ci a creusé pendant 60 ans la roche, d’abord seul, puis, comme reconnu saint de son vivant, a été aidé par les disciples qu’il avait attirés. Le monastère accueille une chapelle décorée de fresques réalisées par le grand peintre byzantin Theodoros Apsevdis. Aujourd’hui encore, il est occupé par des moines.
Une culture des francs
En 1191, Richard Cœur de Lion débarqua à Limassol, prit possession de l’île et força le roi au pouvoir à lui fournir une aide dans sa croisade, suite à la trahison de celui-ci. Richard se maria à Limassol avec Bérangère de Navarre puis quitta l’île tout en y laissant son armée. Après une révolte greque, l’île est vendue à un ami du roi, grand maitre des templiers, qui eux-mêmes vendirent Chypre à Guy de Lusignan qui en devint le roi. La famille Lusignan se succède alors, régnant sur le pays sous la tutelle des Génois. Un emblème fard du règne des Lusignan est l’abbaye de Bellapaïs de style gothique, qui, située à 220 mètres d’altitude, surplombe Kyrenia. Le roi Amaury II de Lusignan fonde l’abbaye vers 1200 qui fut ensuite confiée à l’ordre des prémontés, des chanoines vêtus de blanc venus de Laon (Picardie). L’abbaye fût par la suite réputée car, des suites d’un pillage de Constantinople, elle se vit offrir une relique supposée de la Vraie Croix, sur laquelle le Christ fût mis à mort. De nombreux pèlerins s’y rendirent. Puis en 1373, l’abbaye est pillée par les génois. L’abbaye tomba dans la décadence et plus personne n’y prêta intérêt. Aujourd’hui, on y trouve toujours le réfectoire, le cloitre, le dortoir, la salle capitulaire et l’église. Cette dernière a subi peu de modifications. La visite est courte mais le lieu est chargé d’histoire et a surtout un panorama imprenable sur la mer et les beaux villages des alentours.
Une culture vénitienne
En 1464, Jacques II de Lusignan se débarrasse des Génois, grâce à la fortune d’une famille vénitienne, les Cornaro. Il épouse leur fille, Catherine Cornaro, qui devient reine et seule souveraine de l’île, suite à la mort de son époux. En réalité, l’île est dirigée par Venise, qui demanda à la reine d’abdiquer pour en faire officiellement une colonie vénitienne. La bonne entente entre grecs et latins perdure. À la veille de la conquête ottomane, les vénitiens fortifient la ville de Nicosie. Ces fortifications médiévales qui entourent encore de nos jours la cité de Nicosie furent construites par les Vénitiens au XVIe siècle. Constituant une enceinte circulaire, les remparts sont fortifiés par onze bastions en forme de cœur et protégés par une douve large de 80 mètres. Il est aujourd’hui possible de s’y balader bien que le tour complet soit compliqué en raison de la séparation entre la partie grecque de Chypre et la partie turque. Vous pouvez toujours essayer en vous munissant de votre passeport. Des portes sont aussi à visiter, comme la porte Famagusta ou la porte Kyrenia, aujourd’hui devenue l’office du tourisme turc. Toujours aux alentours de Nicosie, vous pouvez voir l’aqueduc vénitien de la ville. Enfin, à Kyrenia, venez visiter le fort de la ville.
Une culture ottomane
Vers 1570, le pays qui a vu sa démographie augmenter et qui cultive bien des ressources pour le compte de Venise devient la nouvelle cible de l’empire ottoman. Celui-ci déclara la guerre, qui dura 2 ans, et conquit l’île en s’emparant de sa capitale Nicosie. L’influence italienne perdure dans la musique, l’architecture ou l’habillement. Mais les ottomans persécutent les latins catholiques, surtout de Venise, ainsi que certains Grecs pauvres, qui se doivent alors de passer à l’islam et la langue turque pour ne pas payer l’impôt du Kharâj. Ainsi, de nombreux édifices furent démolis ou reconstruits dans un style ottoman, comme la Mosquée Selimiye à Nicosie. D’abord cathédrale gothique construite en 1209 puis détruite par 3 séismes et une attaque, elle est reconstruite par les vénitiens en 1491. Mais après l’invasion ottomane, celle-ci devint une mosquée. Les fresques, vitraux et sculptures furent détruits, même si on devine encore aujourd’hui les restes d’une cathédrale gothique dans l’architecture actuelle. Toujours dans la capitale, vous pouvez venir visitez la Dervish Pasha Mansion, une maison ottomane construite sur une ancienne maison gothique à Nicosie, dans la partie turque de Nicosie. Elle appartenait au riche turc chypriote Haci Ahmet Dervish qui possédait de nombreuses terres. Si c’est aujourd’hui devenu un musée d’ethnologie, elle représente tout de même la culture et l’architecture ottomane. La maison, sur deux étages, a deux portes d’entrée (une pour les femmes et une pour les hommes), le rez-de-chaussée occupé par le personnel, l’étage par les patrons. L’étage dépasse largement de la partie inférieure, comme c’est le cas dans bon nombre de maisons à Bagdad.
Une culture britannique
Après trois siècles d’occupation ottomane, l’île est cédée au Royaume-Uni, qui après la première guerre mondiale, annexe totalement l’île. Chypre devient alors une colonie britannique, malgré la colère de ses habitants. Pendant 10 ans, les britanniques règnent par la force, en profitant des richesses et de la position géographique de l’île, tout en ne développant pas l’île et en réduisant les droits des chypriotes comme celui de manifester ou de se regrouper, suite à une révolte des insulaires. En 1955, les chypriotes se révoltent de nouveau, prenant les armes pour repousser l’occupation. Suite, aux accords de Zurich et de Londres, Chypre devient indépendante en 1960. Cependant, deux bases militaires britanniques s’y trouvent toujours aujourd’hui.
Une culture turque
L’influence turque est sûrement la plus présente sur l’île avec l’influence helléniste. Que ce soit par la langue, deuxième langue la plus parlée sur l’île, la nourriture ou l’architecture, la Turquie est complètement intégrée à la vie chypriote. Et pour cause. Lors d’un coup d’état en 1974 par la garde nationale chypriote pour rattacher le pays à la Grèce, la Turquie envahit Chypre pour protéger ses minorités turques comme convenu lors des accords de 1960. Mais le coup d’état échoue et la Turquie continue son invasion, coupant l’île en deux et possédant à présent 30% du territoire. En 1983, la partie occupée devient la République Turque de Chypre Nord, bien que non reconnue par la communauté internationale en raison de sa violation des règles. Aujourd’hui encore, cette occupation perdure et Nicosie, divisée en deux, est la seule capitale en Europe à connaitre encore ce sort. Bien que toujours compliquées, les relations deviennent moins tendues avec le temps et il vous est possible de visiter la partie turque de l’île par l’un des 5 check-points de la frontière. Attention cependant à ne pas oublier son passeport.
Les paysages de Chypre
Si toute cette histoire et cette architecture ne vous ont pas convaincu à partir, alors laissez-vous simplement tenter par des paysages à couper le souffle. Quand il fait bien chaud, rien de mieux que d’aller se baigner dans l’eau turquoise d’Ayia Napa. Si l’on veut se retrouver un peu à l’écart des foules qui envahissent les plages, rendez-vous au Cap Greco. Petit coin de nature tranquille, cette pointe qui s’avance dans la mer était dédiée à Aphrodite dans l’Antiquité. Le site est préservé par le classement en parc naturel. C’est le spot photo immanquable.
Toujours à la recherche de biodiversité, venez découvrir le lac salé d’Alyki à Larnaka et celui d’Akrotiri à Limassol. L’hiver ces lacs se remplissent d’eau et abritent des oiseaux migrateurs, notamment des milliers de flamants, qui y résident entre novembre et mars, ainsi que des canards sauvages et d’autres oiseaux d’eau ou de rivage, qui trouvent refuge ici lors de leurs voyages migratoires. Lorsque que les lacs sont à court de ces petites crevettes roses qui donnent leur couleur aux oiseaux, ceux-ci s’en vont poursuivre leur voyage vers l’Afrique.
Si vous aimez les lacs, vous pouvez aussi lire notre article sur le Lac de Côme.
Toujours au près des eaux turquoises, direction Paphos cette fois-ci, pour découvrir le site où serait née la déesse Aphrodite. La légende raconte qu’elle serait née de l’écume des vagues, qui viennent s’écraser sur Petra tou Romiou, ce beau gros rocher au milieu des eaux. A côté d’une plage, l’endroit est parfait pour admirer de superbes couchers de soleil qui se reflètent dans la mer. Une rumeur raconte que si l’on s’y baigne à minuit, l’amour et la jeunesse éternelle seront à nous. Attention cependant, les baignades sont dangereuses en raison des vagues !
Enfin, je finirais par un coup de cœur : une journée dans les montagnes de Troodos et le village typique d’Omodos. Si l’on est loin des eaux turquoise de l’île, on est surtout plus éloigné de la foule qu’elles attirent. Lorsqu’il fait bien chaud, rien de mieux que de se retirer en montagne. Enneigée comme verdoyante, la vue est à couper le souffle. La chaine montagneuse compte quelques villages pittoresques nichés dans les montagnes et un monastère ainsi que 9 églises sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. D’autres ne le sont pas mais valent quand même le détour. Le monastère Timios Stavros à Omodos est un lieu de pèlerinage orthodoxe, qui possèderait le crâne de l’apôtre Philippe, une partie de la Sainte Croix et surtout, un morceau de la sainte Corde. Si le village est déjà plus touristique que ne l’est ses montagnes, c’est malgré tout l’occasion de découvrir un village typique, aux rues escarpées, avec une charmante place et une vue imprenable sur les montagnes. L’occasion rêvée de manger local dans une des tavernes du coin et pourquoi pas, de boire un verre de Commandaria, vin de la région en contemplant le mont Olympe. C’est le point le plus haut qui culmine à 1952 mètres d’altitude. En période hivernale, on peut même y skier. Peu sont ceux qui ont la possibilité de faire neige et mer dans une même journée. Et c’est là l’avantage de Chypre. Cette petite île, grande de seulement 9 251 km2 (soit 70 fois plus petite que la France) vous permets de voyager partout en seulement quelques heures.
En revanche, et ce sera probablement le seul vrai point négatif : il faut une voiture !!! L’île n’est pas dotée d’un système ferroviaire et les bus sont rares et peu fiables (croyez-en mon expérience). Les villes n’étant pas bien grandes, vous pouvez tout visiter à pied, en revanche, la voiture est indispensable pour vous rendre d’un point A à un point B. Avant de partir, si vous voulez bouger, vérifiez que vous entrez bien dans les critères pour louer un véhicule. Autre point, déjà évoqué, la chaleur. Si les bords de côtes restent frais grâce au vent, attention au soleil qui peut taper fort dans les terres. Mais si la chaleur vous pose problème, il vous est facile de partir en basse saison, où les touristes se font plus rares et les trop hautes températures aussi.
Alors, prêt à partir ?
Vous pouvez aussi lire notre article sur Milan.
4 commentaires
Tu nous donnes l’envie d’ailleurs!
Nous te lisons avec plaisir et intérêt: merci à toi, Noémie.
Whaou merci pour cet article qui ouvre nos perspectives, et merci pour les conseils culinaires c’est ce que je préfère :p !
Merci Noémie pour cet article très instructif qui donne vraiment envie de visiter Chypre !
Bonjour Noémie,
Je suis une amie de ta maman qui nous a transféré le lien de l’article et j’avoue ne pas avoir regretté ma parenthèse de lecture : un très bel article qui donne une envie folle d’aller fouler le sol de cette si belle île !